Droit de réponse

J’ai lu avec intérêt votre article « L’affaire Lebatelier suite et fin » publié dans Le Vif/L’Express du 29 novembre. Je vous saurais gré, en vertu du droit de réponse, de bien vouloir publier dans une prochaine édition les quelques corrections et remarques suivantes:

1) « Début 1997 »: en fait le 5 septembre 1997.

2) « et fut « pardonné » » . Non, j’ai été « innocenté ». Le rapport d’enquête remis à Oxford par l’ancien président de Magdalen College dit notamment: « The allegations made against him [i.e. Y. Michot] in the press can most charitably be interpreted as arising from a misreading and misunderstanding of his commentary on a medieval text. Thus the allegations not only are irrelevant, they are also false » (voir The Times Higher Education Supplement du 11 septembre 1998, p. 4).

3) « chercheur invité « . Non, je suis « fellow » et ai un contrat permanent. Je suis par ailleurs  » Islamic Centre Lecturer in the Faculty of Theology », ai reçu le statut de « master » d’Oxford et suis membre de la « congregation » des académiques constituant cette Université.

4) « Une institution financée par l’Arabie saoudite ». Non, l’Oxford Centre for Islamic Studies est une institution affiliée à l’Université d’Oxford dont le financement provient de donations de sources multiples, dont certaines non arabes, non musulmanes et occidentales. Mon fellowship a quant à lui été financé par le Kuwait Fund for the Advancement of Science.

5) « Promoteur du « combat en faveur » du port du foulard à l’école ». Non, promoteur de « la liberté » du port du foulard à l’école.

6)  » sa biographie »: en fait, sa bibliographie.

7) « il tient tout prêt le remède: l’islam et sa vision utopique… » Non, dans ‘Musulman en Europe « , ma pensée est plus complexe. J’écris notamment, p. 85 et 86:

« Certaines apologies se plaisent à présenter l’Islam comme l’alternative au fiasco global de notre temps […] La véritable question, cependant, ne consiste pas à se demander si l’Islam, qui fournit un éclairage aidant à mieux analyser l’évolution de l’Occident, peut ou non constituer une alternative au désastre suscité par ce dernier mais, tout simplement, si une alternative a encore quelque chance de pouvoir être mise en oeuvre […] Si la recherche de nouvelles valeurs pour le futur n’est pas une problématique obsolète, l’Islam sera certainement capable de contribuer positivement au débat. »

Je parle donc bien de « contribution », pas de panacée.

Que je m’en tienne là ne signifie aucun entérinement de ma part du reste de l’article. Les « extraits choisis » de Musulman en Europe gagneraient assurément à être resitués dans les contextes dont ils sont tirés. Yahya Michot

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