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Vif débat en Chine après le graffiti d’un touriste à Louxor

Le Vif

En abîmant d’un graffiti un célèbre monument de l’Egypte ancienne, un adolescent chinois a relancé un vif débat en Chine sur les mauvaises manières des jeunes nouveaux riches et des touristes à l’étranger.

La photo de l’inscription laissée à Louxor par le « vandale » de 15 ans a été republiée près de 100.000 fois sur l’internet et plusieurs journaux d’Etat évoquaient cette polémique en première page lundi.

Lors d’un voyage en Egypte – un luxe que peuvent seulement s’offrir les Chinois aisés – le garçon a dégradé un temple de l’ancienne cité pharaonique, en y écrivant « Ding Jinhao a visité cet endroit ».

Le graffiti a été commis sur le ventre d’un bas-relief représentant le dieu Amon, dans le « Saint des saints » du temple d’Amenhotep III, sanctuaire restauré et décoré par Alexandre le Grand.

Le cliché du sacrilège a été mis en ligne par un autre touriste chinois qui a confié sa « honte » et sa « tristesse ». Cela a déclenché une traque menée par les internautes – une pratique controversée mais pas rare en Chine – pour retrouver la famille de l’adolescent.

Identifiés, les parents de l’enfant, un couple aisé de Nankin, ont présenté dimanche des excuses dans un quotidien de cette ville de l’est de la Chine. L’affaire est devenue l’une des plus commentées sur les réseaux sociaux, même si de nombreuses personnes regrettaient la stigmatisation du jeune Ding.

Les Chinois ont été 83 millions à partir en vacances l’an dernier à l’étranger, mais ils s’y voient parfois reprocher des comportements bruyants ou indisciplinés. Mi-mai, un vice-Premier ministre chinois, Wang Yang, avait vilipendé les actes de certains touristes de son pays tels que « parler trop fort dans des lieux publics, traverser hors des clous, cracher, ou graver des caractères chinois dans des sites touristiques ».

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