Marc Tarabella
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Qatargate: Marc Tarabella placé sous bracelet électronique

Le Vif

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a décidé de permettre à Marc Tarabella d’être détenu sous la modalité du bracelet électronique.

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a décidé de permettre à Marc Tarabella d’être détenu sous la modalité du bracelet électronique, a indiqué à Belga le porte-parole du parquet fédéral, Antoon Schotsaert. L’eurodéputé va donc pouvoir quitter la prison et réintégrer son domicile, sous surveillance électronique. Marc Tarabella est inculpé dans l’enquête du parquet fédéral belge sur des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen.

« Il reste bien sûr à disposition des enquêteurs et du juge d’instruction », a commenté l’avocat de M.Tarabella « si, d’aventure, ils estimaient avoir besoin de plus amples informations ». Le député européen belge affirme, depuis le début de l’enquête, n’être impliqué en rien dans cette affaire de corruption.

L’investigation dans ce dossier est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, tout comme la Mauritanie.

Plusieurs personnes sont inculpées, parmi lesquelles Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, ainsi que le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca et Luca Vinsentini, ancien secrétaire général de la Confédération syndicale internationale. Le député européen Marc Tarabella est également inculpé, après avoir été arrêté le 11 février 2023, soit deux mois après les autres. Luca Visentini a été rapidement relaxé après son interrogatoire, puis, le 3 février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l’objet d’une remise en liberté à son tour. Francesco Giorgi a, lui, obtenu le 23 février d’effectuer sa détention sous la modalité de la surveillance électronique.

Par ailleurs, Panzeri a obtenu le statut de repenti le 17 janvier, et s’est engagé ainsi à collaborer activement à l’enquête. Il a admis avoir reçu de l’argent du Qatar notamment, pour favoriser ce pays dans les décisions prises par le Parlement européen. Il a, entre autres, chargé Marc Tarabella en affirmant lui avoir remis une somme d’environ 140.000 euros pour son « aide » dans ce projet délictueux. Antonio Panzeri a obtenu, jeudi, la faveur de la détention préventive sous surveillance électronique. Mardi, c’est donc Marc Tarabella qui accède lui aussi à ce régime de détention.

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