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Pas de libre circulation des Croates en Suisse

Le Vif

La Suisse suspend l’accord pour l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie. Elle ne peut pas le signer sous sa forme actuelle, a expliqué la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga à la ministre croate des affaires étrangères Vesna Pusic.

La ministre de la justice a informé samedi Mme Pusic lors d’une conversation téléphonique, a indiqué un porte-parole du Département fédéral de justice et police (DFJP), Philippe Schwander. La discussion portait sur les conséquences de l’acceptation dimanche passé de l’initiative sur l’immigration massive ainsi que sur les prochains développements. Simonetta Sommaruga a notamment expliqué que la nouvelle disposition constitutionnelle est directement applicable et qu’elle ne permet pas de conclure un accord qui s’y oppose. Comme le protocole avec la Croatie prévoit une liberté de circulation complète après 10 ans, il ne peut être signé sous cette forme, a précisé Philippe Schwander.

Le Conseil fédéral réfléchit à des solutions qui ne discrimineront pas ce petit pays d’Europe de l’Est. La ministre croate a pris acte de ces informations, a ajouté M. Schwander. La conseillère fédérale socialiste a convenu de rester avec elle en contact de manière proche et directe. Pour l’ambassadeur de la Croatie à Berne, Aleksandar Heina, il est urgent de trouver un accord. « Pour la Croatie, il est inacceptable d’être considéré durant les trois prochaines années comme un Etat tiers et pas comme un Etat de l’UE », a-t-il dit dans la « NZZ am Sonntag ».

Malgré l’acceptation de l’initiative, le peuple suisse tient aux accords bilatéraux avec l’UE. Selon un sondage publié par le « SonntagsBlick », 74% des personnes interrogées se prononcent contre une dénonciation des bilatérales par la Suisse, alors que 19% sont pour et 7% n’ont pas d’avis.

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