Jean-Luc Mélenchon © iStock

Mélenchon troisième, avec 20%: les trois facteurs qui ont profité au leader d’extrême gauche

Le Vif

Jean-Luc Mélenchon n’a pas créé la surprise: le leader d’extrême gauche est arrivé troisième. Une déception pour l’intéressé, sans doute, mais une réussite selon les commentateurs politiques. Trois facteurs ont pu influencer ces résultats.

Sans doute aurait-il espéré davantage, mais Jean-Luc Mélenchon a réussi sa campagne électorale, en arrivant troisième au premier tour, avec entre 19,8 et 20,5%, selon les estimations de TF1 et de France 2, dévoilées à 20 heures. Un résultat qui a pu être influencé par trois facteurs.

  • Un PS plus faible que jamais

En 2017, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en quatrième position, derrière (et dans l’ordre) Macron, Le Pen et Fillon. Il avait remporté 19,58% des suffrages, plus de 7 millions de Français avaient voté pour lui… alors que le PS était, à l’époque, (un peu) plus en forme qu’actuellement.

Benoît Hamon, le candidat socialiste, avait alors recueilli 6,36% des votes. Cinq ans plus tard, Anne Hidalgo devra assumer un échec cuisant, avec 2,1% des votes..

Les électeurs de gauche ont pu avoir l’impression que soutenir Jean-Luc Mélenchon était la seule manière de livrer un vote utile.

  • Macron n’a plus l’image d’un homme de gauche

« Ni de gauche, ni de droite » : durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’était présenté sous une étiquette centriste. Mais son passé de ministre de l’économie sous François Hollande et les soutiens socialistes qu’il avait pu glaner lui conférait toutefois une image (légèrement) de gauche.

Son quinquennat a probablement cassé cette image, lui conférant davantage d’accents droitiers, tant au fil de ses réformes et de ses « petites phrases ». Indirectement, cela a pu profiter à Mélenchon.

  • Une « vraie » campagne

La guerre en Ukraine a balayé la campagne électorale française. Macron n’a daigné y faire que de très rares apparitions, laissant le champ libre à Marine Le Pen et à Jean-Luc Mélenchon. « Les seuls qui y croient, finalement, c’est [eux], affirmait le professeur de communication politique Philippe Moreau-Chevrolet le 8 avril dernier sur les ondes d’Europe1.

Lors de son dernier meeting de campagne, le dimanche 3 avril à Toulouse (ville où il était arrivé premier en 2017), plus de 20 000 personnes étaient présentes. Ce qui n’a toutefois pas suffi à atteindre le second tour…

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