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Lutte contre les armes à feu: le secteur mécontent, Biden forcé de reculer

La Maison Blanche va retirer jeudi son candidat à la direction de l’agence fédérale qui régule les armes à feu, une reculade imposée par des élus qui s’inquiètent de voir rogner le droit à la détention d’arme, ont rapporté des médias américains.

En présentant en avril son plan contre les violences causées par les armes à feu, un fléau national qu’il avait qualifié d' »épidémie », le président Joe Biden avait annoncé choisir David Chipman pour diriger le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF).

M. Chipman est considéré comme un partisan du durcissement des lois sur les armes individuelles et cette nomination, devant ensuite être entérinée par un vote du Sénat, avait à l’époque été saluée par les militants de la cause. Les armes à feu ont fait plus de 43.500 morts en 2020 aux Etats-Unis, selon l’organisation Gun Violence Archive.

Pour obtenir la confirmation au Sénat de David Chipman, l’exécutif avait besoin de fédérer les 50 sénateurs du bloc des démocrates et indépendants, ainsi que la voix décisive de la vice-présidente Kamala Harris.

Or, comme le rappellent jeudi le New York Times et le Washington Post, des fissures sont récemment apparues dans ce bloc autour du nom de M. Chipman, au moins trois sénateurs se disant préoccupés par de précédentes déclarations de cet ex-agent spécial, semblant défavorables aux détenteurs d’armes à feu.

La Maison Blanche n’a pas immédiatement confirmé la mise à l’écart de son candidat, saluée publiquement par plusieurs ténors républicains.

Le retrait de David Chipman est en tout cas une nouvelle illustration flagrante de l’influence tenace du lobby des armes sur les élus du Congrès à Washington.

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