Joe Biden. © Reuters

« L’Ukraine se bat pour sa survie », affirme Joe Biden

« L’Ukraine se bat actuellement pour sa survie », a affirmé vendredi le vice-président américain Joe Biden, en accusant la Russie d' »escalade » dans le conflit et le président Vladimir Poutine d' »ignorer tous les accords signés ».

« La Russie continue à contribuer à l’escalade du conflit en envoyant des mercenaires et des chars », a affirmé M. Biden avant une rencontre à Bruxelles avec le président du Conseil européen, Donald Tusk. Il a évoqué les « petits hommes verts, sans insigne, des soldats d’opérations spéciales très sophistiqués ».

« Nous devons ensemble, Etats-Unis et Europe, nous tenir fermement au côté de l’Ukraine », a-t-il martelé, alors que des divergences apparaissent entre les deux blocs sur l’éventuelle livraison d’armes à Kiev.

« Le président Poutine continue d’appeler à de nouveaux plans de paix alors que ses troupes déferlent en Ukraine, et il ignore totalement chacun des accords signés par son pays, y compris les accords » de paix de Minsk, a accusé Joe Biden. Dénonçant cet « assaut », il a assuré qu’il ne fallait « pas permettre à la Russie de redessiner la carte de l’Europe ».

Le vice-président américain s’exprimait à Bruxelles à quelques heures d’un déplacement du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel à Moscou pour tenter de convaincre Vladimir Poutine d’accepter un nouveau plan de paix face à l’intensification de l’offensive des séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.

Les détails de ce plan ne sont pas connus. M. Tusk, un ancien Premier ministre polonais qui a toujours été en pointe dans la condamnation de « l’agression » russe, n’a pas dit un mot sur cette initiative franco-allemande. « Nous ne pouvons pas faire de compromis sur l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a-t-il affirmé.

« L’Union européenne et les Etats-Unis doivent continuer à être au coude à coude, à coordonner nos efforts et à maintenir la pression sur la Russie aussi longtemps que nécessaire », a dit ce proche des Américains.

Fin janvier, il avait dénoncé face à la Russie toute forme « d’apaisement » qui « encourage l’agresseur à de plus grands actes de violence », et appelé à fonder la politique européenne « sur des faits, non sur des illusions ».

Quelques jours plus tard, il avait pris l’initiative d’une déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement européens menaçant la Russie de nouvelles sanctions, qui lui avait valu des critiques notamment du nouveau gouvernement grec.

L’UE a finalement décidé d’ajouter de nouveaux noms à sa liste noire de personnes interdites de voyager et dont les avoirs sont gelés dans l’UE. Mais les 28 sont restés très prudents sur un éventuel alourdissement de leurs sanctions économiques contre Moscou.

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