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L’opération policière continue à Saint-Denis

Le Vif

L’opération policière se poursuit à Saint-Denis, commune du nord de Paris. La cible de l’opération est le Belge Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats.

L'opération policière continue à Saint-Denis
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Une opération policière est en cours mercredi matin à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de vendredi, pour arrêter des suspects retranchés dans un appartement, a-t-on appris de sources concordantes.

L’organisateur présumé des attentats, le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, est la cible de l’assaut, a-t-on appris de sources policière et proche de l’enquête.

On ignore encore si Abdelhamid Abaaoud se trouvait dans l’appartement.

Plusieurs policiers ont été blessés durant l’assaut, selon une source proche de l’enquête.

La RTBF a un temps annoncé la fin de l’assaut, mais il n’en était rien.

Plusieurs sources proches de l’enquête, les pompiers et des témoins ont fait état d’échanges de tirs nourris lors de cette opération de la police et des unités d’élite policières du Raid.

Militaires déployés

Une cinquantaine de militaires ont été déployés mercredi matin à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, où un assaut policier était en cours en lien avec les attentats de vendredi, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

Ils se sont postés à l’entrée du périmètre de sécurité le long des vitrines des magasins, fusils d’assaut à la main, portant gilets pare-balles et casques. De fortes détonations ont été entendues vers 06H30 GMT, trois heures après le début de l’opération ponctuée d’intenses échanges de tirs.

En plein coeur de Saint-Denis

Les pompiers ont affirmé à l’AFP être intervenus en soutien du Raid à partir de 03H31 GMT « pour un groupe armé retranché dans un appartement », à l’angle de la rue de la République et de la rue Corbillon dans cette ville de Seine-Saint-Denis, où se trouve le Stade de France, visé vendredi par l’un des attentats qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés.

Il y aurait entre deux et quatre personnes dans cet appartement, selon une source policière.

Des riverains ont affirmé à l’AFP que les tirs ont repris après 04H00 GMT. Présent sur place, le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, a « entendu des fusillades ». « Les forces de l’ordre sont très tendues, sur le qui-vive », « un hélicoptère est au-dessus de la ville, les transports en commun, le métro, le tramway, sont arrêtés », a-t-il décrit.

L’opération se déroule « en plein coeur » de Saint-Denis, a-t-il encore dit.

Alexia, qui se trouvait à sa fenêtre à l’angle de l’avenue de la République, a entendu « des tirs a partir de 04H25 (03H25 GMT), des +boum+ comme des grenades puis des rafales intermittentes », a-t-elle raconté à l’AFP sur place.

Reda, chauffeur de taxi, rentrait chez lui a Saint-Denis: « J’ai entendu des rafales de mitraillettes, je suis sorti (de la voiture), des policiers cagoulés nous ont braqués et dit de partir ».

Cinq jours après les attentats, les enquêteurs traquent en particulier Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d’avoir été l’un des tireurs qui ont mitraillé vendredi soir les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s’est fait exploser.

Les enquêteurs disposent par ailleurs d’une vidéo accréditant l’existence d’un autre assaillant dans leur commando qui circulait à bord d’une Seat noire. Mais on ne savait pas précisément d’emblée qui recherchaient les policiers intervenant mercredi à Saint-Denis.

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