Gabriel Boric. © belga

L’extrême droite bloquée au Chili, Gabriel Boric nouveau président

Le candidat de gauche Gabriel Boric a remporté dimanche le deuxième tour de l’élection présidentielle au Chili, une victoire que son adversaire d’extrême droite, José Antonio Kast, a officiellement reconnue.

« Je viens de parler à @gabrielboric et l’ai félicité pour son grand triomphe. Il est aujourd’hui le président élu du Chili et mérite tout notre respect et notre collaboration constructive. Le Chili passe toujours en premier », a écrit sur son compte officiel Twitter M. Kast, âgé de 55 ans.

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C’est une victoire écrasante qu’enregistre la coalition de gauche dont est membre le Parti communiste dans ce duel inédit depuis le retour à la démocratie en 1990 entre deux candidats aux projets de société diamétralement opposés.

Dans les plus de 80% des bureaux de vote où les bulletins ont été dépouillés, M. Boric, qui, à 35 ans, avait tout juste l’âge pour se présenter, dispose de 10 points d’avance sur M. Kast, un admirateur de la dictature d’Augusto Pinochet soutenu par l’ensemble de la droite chilienne.

Antonio Kast avait était arrivé en tête au 1er tour (27,9% contre 25,8%) en séduisant dans les quartiers huppés de Santiago et parmi les classes populaires à l’extérieur de la capitale en répétant qu’il était le candidat de « l’ordre, de la justice et de la sécurité ».

Gabriel Boric l’emporte avec son projet d’Etat providence, un changement d’ampleur dans le pays considéré comme le laboratoire du libéralisme en Amérique latine, en ralliant autour de lui la classe moyenne à moyenne supérieure, essentiellement à Santiago. Il a promis de consacrer davantage d’attention et d’argent au soutien des programmes de lutte contre les inégalités socio-économiques dans le pays.

Un concert de klaxons a résonné dans les rues de la capitale aussitôt après que M. Kast a reconnu sa défaite.

Le président sortant Sebastian Pinera a félicité dans une discussion vidéo le nouveau chef de l’Etat élu qui prendra officiellement ses fonctions le 11 mars.

Depuis que le dictateur Augusto Pinochet a été chassé par le peuple il y a 31 ans, le pays avait toujours eu des dirigeants issus du centre politique.

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