Le musée Tate Modern de Londres s'est doté d'une extension pyramidale. © BELGA IMAGE

Le Tate Modern de Londres s’agrandit et élargit ses horizons

A l’étroit après seulement seize ans d’existence, le musée Tate Modern de Londres s’est doté d’une extension pyramidale qui va lui permettre de redéployer ses collections et d’offrir davantage d’espace à ses millions de visiteurs.

Plus de 5 millions de personnes se bousculent chaque année dans l’ancienne centrale électrique où s’est installé en 2000 le musée d’art moderne, dominant de sa silhouette de briques claires la rive sud de la Tamise, face à la cathédrale Saint-Paul. C’est plus de deux fois la jauge initialement prévue, qui était de 2 millions de visiteurs. D’où la décision très rapidement de s’agrandir.

Le cabinet d’architectes suisse Herzog et de Meuron, qui s’était chargé de la reconversion de l’ancienne centrale électrique désaffectée, a été de nouveau choisi pour ce projet qui a coûté 260 millions de livres (328 millions d’euros).

Le résultat: une pyramide étêtée et aux angles brisés, de briques revêtue, fidèle à l’architecture industrielle de l’ancien bâtiment auquel elle est accolée.

Avec son extension baptisée Switch House, posée comme une tour garde, la Tate Modern gagne 60% de surface, ce qui lui permet de présenter désormais 800 oeuvres et 300 artistes. Avec un coup de projecteur particulier sur des pays jusque-là ignorés. « Nous avons travaillé dur ces dernières années pour transformer notre collection internationale afin de refléter le fait que le grand art est produit partout dans le monde », a souligné Frances Morris, directrice de la Tate Modern, admettant un biais favorisant jusque-là l’art américain et d’Europe occidentale.

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