Erdogan garde les frontières ouvertes entre la Turquie et l'UE en attendant une réponse de l'UE © belga

La Turquie nie utiliser les migrants pour « faire chanter » l’UE

Le Vif

La Turquie a rejeté les accusations de « chantage » proférées mercredi par plusieurs dirigeants européens qui lui reprochent d’ouvrir ses frontières aux réfugiés cherchant à gagner l’Europe.

« Nous n’avons jamais considéré les réfugiés comme un moyen de chantage politique », a assuré le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin lors d’une conférence de presse à Ankara.

« Notre objectif en ouvrant les portes n’était pas de créer une crise artificielle, de faire pression politiquement ou de servir nos intérêts », a-t-il affirmé.

Ankara, a-t-il souligné, ne veut pas forcer quiconque à rester en Turquie, qui accueille près de quatre millions de réfugiés, en majorité syriens.

« La capacité d’accueil de la Turquie a une limite », a-t-il ajouté en exhortant Bruxelles à tenir ses promesses, aux termes de l’accord que l’UE a conclu avec Ankara en 2016 pour contenir le flot de migrants.

Les Européens ont affiché leur solidarité mercredi avec la Grèce et leur fermeté sur la protection des frontières pour empêcher le passage de milliers de migrants, lors d’une réunion d’urgence des 27 à Bruxelles.

Le gouvernement français en particulier a dénoncé la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan de laisser passer vers l’Europe les migrants présents dans son pays, afin d’obtenir un soutien européen en Syrie.

L’Europe ne « cèdera pas au chantage » migratoire exercé par la Turquie et ses frontières resteront « fermées » aux migrants envoyés par ce pays, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

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