Joe Biden © AFP

La Maison Blanche défend auprès du Congrès le retrait d’Afghanistan

Le président américain Joe Biden a transmis au Congrès les documents classifiés relatifs au retrait d’Afghanistan, réclamés de longue date en particulier par les républicains.

L’exécutif américain a aussi publié un document résumant la manière dont ce retrait a été conçu et exécuté, concluant qu’il n’y avait pas d’autre « scénario » envisageable, à moins de maintenir dans le pays une force militaire américaine renforcée et permanente pour combattre les talibans.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a défendu la façon dont le retrait avait été mené sous l’autorité de Joe Biden, rappelant que le président démocrate était lié par des accords signés par son prédécesseur Donald Trump avec les talibans. Un retrait américain d’Afghanistan « a toujours été l’intention du président » Biden, a rappelé le porte-parole. « Mais il est aussi indéniable que les décisions prises par l’administration précédente et l’absence totale de préparation ont nettement limité les options possibles. »

M. Biden « n’a pas négocié avec les talibans« , a-t-il souligné. « Il n’a pas libéré 5.000 prisonniers. Il n’a pas réduit les effectifs militaires en Afghanistan à 2.500 ni n’a-t-il passé d’accord avec les talibans pour qu’ils n’attaquent pas nos troupes. » « Il lui a fallu plusieurs mois pour planifier (le retrait), parce que si l’administration précédente avait des plans, nous ne les avons pas vus », a-t-il ajouté.

Les images de l’évacuation chaotique des Américains et d’Afghans à l’aéroport de Kaboul à la fin de l’été 2021 avaient choqué aux Etats-Unis et fait le tour du monde. Treize soldats américains et 170 Afghans avaient été tués dans un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique le 26 août près de l’aéroport. Le 30 août 2021, une minute avant minuit, le dernier soldat américain s’était envolé de l’aéroport de la capitale afghane avec 24 heures d’avance sur la date butoir fixée par le président américain pour le retrait des troupes du pays. Les talibans avaient déjà repris le pouvoir.

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