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Anne Hidalgo, figure d’un PS laminé lors de la présidentielle de 2022. © belga image

Défendre la justice sociale pour refonder le PS français

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Gaspard Gantzer avance, dans Etes-vous encore de gauche?, des pistes pour refonder un PS désormais plus moribond que jamais

Engagé en politique en 2002 au sein du Parti socialiste pour «tenter de participer à sa reconstruction» après la défaite de Lionel Jospin au premier tour de l’élection présidentielle française, Gaspard Gantzer, qui fut conseiller en communication de François Hollande à l’Elysée entre 2014 et 2017, avance, dans Etes-vous encore de gauche? (1), des pistes pour refonder un PS désormais plus moribond que jamais. Entre 2002, l’élimination des socialistes du deuxième tour, 2012, la victoire de François Hollande et la suprématie de la gauche à tous les niveaux de pouvoir, et 2022, où Anne Hidalgo a recueilli 1,7% des suffrages, l’auteur fait revivre les deux décennies de grandeurs et misères du socialisme français.

Dans ce kaléidoscope, difficile de ne pas voir dans l’échec de la présidence Hollande l’origine de la chute vertigineuse du PS. Gaspard Gantzer soutient pourtant que François Hollande a été «un grand président de la République» au vu de ses réalisations sociales, sociétales et à l’international. Mais des erreurs – le projet d’extension de la déchéance de la nationalité, la loi de réforme du travail, l’incapacité à contenir la fronde interne au PS – ont notoirement obscurci ce bilan.

(1) Etes-vous encore de gauche? Dans les coulisses de la chute du PS, par Gaspard Gantzer, Flammarion, 256 p.
(1) Etes-vous encore de gauche? Dans les coulisses de la chute du PS, par Gaspard Gantzer, Flammarion, 256 p. © National

Depuis, «coincé entre le réformisme d’Emmanuel Macron et la radicalité des écologistes et des Insoumis», le PS périclite parce qu’il est incapable de «bâtir de véritables projets de société» ou de «se connecter aux mobilisations de la jeunesse». Gaspard Gantzer suggère donc qu’il se ressaisisse de la question de la justice sociale pour se réconcilier avec le peuple et reconquérir le pouvoir. Car, comme l’assène François Hollande, «la gauche réformiste doit rester plus forte que la gauche radicale, sinon c’est la droite qui restera au pouvoir».

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