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Décès d’Elizabeth II: la presse belge salue « une référence », « un véritable pilier », « un facteur de stabilité »

Le Vif

Les quotidiens belges rendent hommage, vendredi, à la reine Elizabeth II, décédée jeudi à l’âge honorable de 96 ans et après 70 ans de règne, le plus long de l’histoire de la couronne britannique.

La DH salue la disparition d’un « véritable pilier d’un royaume où les tensions n’ont pas manqué »: « Depuis son arrivée sur le trône en 1952, elle aura traversé, la tête haute, parfois incomprise mais toujours debout, tous les événements qui ont secoué son pays mais aussi le monde (…) Au coeur des tempêtes politiques ou familiales, la Reine s’est imposée comme une référence ».

« Sa droiture, sa discrétion légendaire et sa prudence laissent d’innombrables inconnues, à commencer par ses opinions personnelles sur les orientations de son pays et de l’Europe », rappelle La Libre, qui consacre 12 pages spéciales à la défunte monarque. « Succéder à une telle femme d’Etat et à une telle personnalité sera sans aucun doute le défi le plus délicat et difficile de son successeur ».

« Elle a traversé le siècle et ses tourments, ses petits changements et ses grandes révolutions, sans jamais se départir de son incroyable sens de l’Etat« , abondent les journaux du groupe Sudinfo. « Elizabeth II, c’était un mélange de fermeté et de douceur, de rigueur et de légèreté. Autrement dit, la définition même du caractère britannique, entre flegme et détermination ».

« Est-ce la fin d’une époque ? », questionne Le Soir. « Avec la mort de cette reine qui semblait éternelle, c’est une certaine idée de la constance et du sens du devoir – que son règne avait fini par représenter et incarner – dont le monde craint de devoir faire le deuil officiel. Comme si le fait que ‘The Queen’ survivait à tout, toutes et tous, apportait une preuve que le château de cartes du monde pouvait trembler mais jamais s’effondrer. Et maintenant ? »

Et en Flandre?

Au nord du pays aussi, les journaux présentent leurs respects: « Son sens du devoir n’a jamais semblé démodé et pouvait charmer des générations de Britanniques », souligne De Standaard. « Personne n’a semblé essayer aussi fort d’incarner l’identité et l’âme du Royaume-Uni. »

Une qualité également mise en avant par Het Nieuwsblad: « S’il y a une chose que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’elle a été élevée dans le sens du devoir qui n’a maintenu à flot qu’une poignée de monarchies tout au long du 20e siècle. »

« Aussi turbulente que soit l’histoire et celle de la famille royale britannique en particulier, la Reine a toujours été un facteur de stabilité. Avec sa disparition, nous disons adieu à presque 100 ans d’histoire », regrette De Morgen.

Stabilité également pointée par Het Belang van Limburg: « Dès le moment où elle a dû accomplir son devoir de manière inattendue en 1952, elle a donné la priorité au service« .

« Ses années de loyaux services au peuple et à la nation ont fait d’Elizabeth, en dépit de toutes les critiques, une institution solide. Si elle n’est pas aimée, elle est au moins très respectée », ajoute De Tijd.

La Gazet van Antwerpen loue, elle aussi, la discipline de la Reine: « Pendant toutes ces années, pas une seule fois on n’a pu la surprendre à s’écarter des protocoles, elle s’est présentée partout où elle était censée le faire et a nommé quinze premiers ministres. Jamais un mot méchant n’a franchi ses lèvres, les émotions n’étaient pas montrées ».

Enfin, Het Laatste Nieuws dit adieu à « une reine comme il n’y en aura plus jamais« . « Il y avait peu de certitudes, si ce n’est que la Reine était immortelle et qu’elle réapparaissait toujours après avoir disparu un certain temps, très probablement habillée de couleurs vives et avec un large sourire sur le visage ».

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