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Corées : Pyongyang menace, Séoul renforce son armée

La Corée du Sud cherche à se prémunir d’une nouvelle attaque, alors que la Corée du Nord s’est dite prête à de nouveaux tirs.

Le ton monte entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Cette dernière « a décidé de nettement augmenter les forces armées, dont les troupes terrestres, sur les cinq îles de la mer Jaune » au nord-ouest de la Corée du Sud, a déclaré Hong Sang-Pyo, un haut responsable de la présidence sud-coréenne.

« Les règles d’engagement (militaire en cas d’attaque ennemie), qui sont considérées relativement passives, vont être complètement révisées », a indiqué dans un communiqué la Maison Bleue, le siège de la présidence sud-coréenne, dont la réaction à l’agression nord-coréenne de mardi a été jugée trop timorée par une partie de la presse sud-coréenne.

Surenchère

Ces déclarations de Séoul interviennent après le bombardement effectué ce mardi dans cette zone frontalière par le régime de Pyongyang, au cours duquel quatre Coréens du Sud (deux soldats et deux civils) sont morts et 18 autres ont été blessés.
La décision de Séoul est également une riposte à la Corée du Nord qui s’est déclarée prête à frapper sa voisine de nouveau. Pyongyang, « qui fait grand cas de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne, est en train de faire preuve d’un contrôle de soi surhumain, mais les pièces d’artillerie de l’armée [nord-coréenne], qui défend la Justice, restent prêtes à tirer », a indiqué ce mercredi le gouvernement nord-coréen.

La Corée du Nord accuse par ailleurs le Sud d’être à l’origine de ce nouvel accrochage. Pyongyang affirme que ses tirs d’obus n’étaient qu’une réponse à un exercice militaire organisé par la Corée du Sud dans cette zone contestée de la mer Jaune.

Les Etats-Unis en partie « responsables » selon Pyongyang
Pyongyang a par ailleurs accusé jeudi les Etats-Unis d’être en partie « responsables » des échanges de tirs. « La mer occidentale (mer Jaune) est devenue une poudrière où les risques de confrontations et d’affrontements entre le Nord et le Sud perdurent uniquement parce que les Etats-Unis ont de façon unilatérale tracé la ligne illégale de démarcation » entre les deux pays, a déclaré un haut responsable militaire nord-coréen, en référence à la fin de la guerre de Corée (1950-1953).

Washington a affiché mercredi son soutien à la Corée du Sud et va effectuer avec elle des manoeuvres aéronavales de dimanche à mercredi prochains. Récemment en visite à Séoul pour le sommet du G20, le président Barack Obama avait d’ailleurs répété son soutien inconditionnel à ce pays.

Quant à la Chine, alliée traditionnelle de Pyongyang, elle s’est dite opposée à « toute provocation militaire », a déclaré jeudi le Premier ministre Wen Jiabao. Pékin, qui détient pourtant les clés du dossier nord-coréen selon de nombreux experts, n’a pas condamné le bombardement de mardi, contrairement à la plupart des capitales.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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