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Abbas veut un moratoire sur la colonisation pendant les négociations

Le président palestinien Mahmoud Abbas veut qu’Israël observe un moratoire sur la colonisation « tant qu’il y aura des négociations » de paix, a-t-il déclaré mardi à Paris à la radio privée Europe 1.

« Nous demandons le moratoire tant qu’il y aura des négociations parce que tant qu’il y a des négociations, il y a de l’espoir », a-t-il affirmé.

Lors d’une conférence de presse lundi avec le président français Nicolas Sarkozy, Mahmoud Abbas avait souhaité que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « prolonge de trois ou quatre mois » le gel de la colonisation en Cisjordanie.

La construction a recommencé dans des colonies de Cisjordanie lundi après l’expiration d’un moratoire de dix mois, que les Israéliens ont décidé de ne pas prolonger. Mais les Palestiniens réservent leur réponse sur l’avenir des pourparlers de paix jusqu’à une réunion de la Ligue arabe programmée le 4 octobre.

« Nous ne voulons pas arrêter ces négociations mais si la colonisation se poursuit, nous serons obligés de les arrêter », a répété mardi le président palestinien, dont les propos en arabe étaient traduits en français. M. Netanyahu « doit savoir que la paix est plus importante que la colonisation », a-t-il insisté.

Les Etats-Unis sont déçus

Les Etats-Unis sont « déçus » de la fin du moratoire israélien sur les constructions dans les colonies, mais apprécient la « retenue » de la réaction palestinienne, et leur émissaire George
Mitchell va repartir aussitôt dans la région, a annoncé lundi le département d’Etat.

« Nous sommes déçus mais nous restons concentrés sur nos objectifs à long terme » de paix dans la région via des négociations directes, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.

George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, devait partir dès lundi soir pour la région. Il va notamment « rappeler aux parties qu’il est important qu’elles agissent de façon constructive, et qu’elle évitent de nouvelles actions qui rendraient les choses plus difficiles », a ajouté M. Crowley.

Levif.be avec Belga

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