Conseils pour votre jardin

Découvrez ci-dessous comment votre jardin peut devenir votre meilleur allié bien-être.

Participez à l’opération En mai, tonte à l’arrêt et ne sortez ensuite la tondeuse du garage qu’une fois toutes les trois ou quatre semaines. Une pelouse tondue de près est néfaste pour la nature et la biodiversité. Les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons peinent à y trouver de la nourriture, et l’eau s’évapore plus rapidement du sol. Evitez également d’installer une pelouse trop vaste afin de laisser suffisamment de place pour des massifs, des plantes et des arbustes. Ces derniers sont bénéfiques, à la fois pour la biodiversité et pour votre santé. Non seulement vous êtes moins stressé lorsque des plantes et des arbres se trouvent dans votre environnement immédiat, mais ceux-ci ont aussi un effet rafraîchissant et vous permettent de respirer un air plus pur.

Les jardiniers amateurs ne sont plus autorisés en Belgique à utiliser des herbicides synthétiques pour éliminer la mousse et les mauvaises herbes qui se trouvent dans l’allée ou entre les dalles de la terrasse. Pourtant, les rayons des magasins de bricolage et des jardineries proposent encore des désherbants. Si tous ces produits sont à base d’ingrédients naturels, cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont bons pour l’environnement. Même les remèdes maison comme le vinaigre blanc ne sont pas inoffensifs. Etant donné que tous les désherbants pénètrent dans le sol, vous y êtes également exposé lorsque vous jardinez. Utilisez-les donc le moins possible. Il est plus sain de s’attaquer aux herbes indésirables à l’aide d’un désherbeur thermique ou d’une brosse électrique. Mieux encore: aménagez votre jardin, terrasse ou allée de manière à ce que peu de mauvaises herbes puissent y pousser. Des pavés perméables à l’eau peuvent, par exemple, constituer une alternative au gravier.

De nombreux férus de jardinage fertilisent chaque année leur pelouse, alors que cela n’est souvent pas du tout nécessaire. Pas moins de 70% des gazons sont aujourd’hui “sur-fertilisés”, ce qui a un impact négatif sur la qualité du sol. Il est également préférable d’utiliser avec parcimonie les engrais recommandés pour les rosiers, les haies ou les arbustes. On peut comparer cela aux compléments alimentaires pour les humains: si vous mangez de manière variée, vous n’en avez, en général, pas besoin, et consommés à fortes doses, ils peuvent même nuire à votre santé. En revanche, vous pouvez fertiliser de manière ciblée. Par exemple, utiliser un engrais spécial pour rosiers dans un coin du jardin où vous souhaitez planter ces fleurs.

Le sol d’un jardin sain et riche en biodiversité contient des bactéries qui stimulent la production de l’hormone du bonheur, la sérotonine, et renforcent également votre système immunitaire. Travailler la terre à mains nues peut donc être très bon pour la santé. Si vous ne pouvez pas entretenir entièrement votre jardin vous-même, choisissez alors des tâches qui vous mettent en contact direct avec la terre, qui sont à la fois réalisables et agréables. Si vous éprouvez des difficultés à vous pencher ou à vous accroupir, vous pouvez toujours cultiver des fleurs et des plantes dans des bacs de culture surélevés. Attention cependant si vous avez des plaies aux mains. Mieux vaut porter des gants de jardinage pour éviter les infections.

Un jardin varié attirera moins les nuisibles, sera moins sujet aux maladies des plantes, et vous n’aurez donc en principe pas besoin de recourir à des pesticides. Si une espèce de plante est attaquée, les dégâts resteront limités. Si vous n’avez qu’un seul buis, l’impact sera moindre si celui-ci est dévoré par des pyrales du buis. Les nombreuses variétés de plantes et d’arbustes attireront également une grande diversité d’insectes. Il est alors fort probable que les cochenilles présentes sur les hortensias soient éliminées par l’un de leurs prédateurs naturels. De plus, certaines invasions, comme les toiles qui recouvrent souvent les fusains au printemps, disparaissent d’elles-mêmes avec le temps. La patience est dans ce cas plus saine et plus efficace que les produits phytosanitaires, qui peuvent être nocifs non seulement pour la nature mais aussi pour votre propre corps.

Des recherches montrent que les sons de la nature produisent un effet positif sur notre santé physique et mentale. Les chants d’oiseaux sont ceux qui réduisent le plus le stress. Observer ou écouter les volatiles peut avoir le même effet que la pleine conscience. Si vous souhaitez attirer des oiseaux, plantez à la fois des arbustes hauts et larges. De nombreuses espèces préfèrent en effet construire leur nid bien à l’intérieur d’un buisson, tandis que d’autres choisissent justement un endroit en hauteur. Par ailleurs, ils apprécient également la présence de nichoirs, bains pour oiseaux et boules de graisse.

Le bruit de l’eau peut réduire le stress et ralentir le rythme cardiaque. De plus, une surface d’eau dans le jardin est bénéfique pour la biodiversité, car elle attire des insectes, des oiseaux, voire parfois des grenouilles et des salamandres. Il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup de place pour cela. Dans un grand jardin, vous pouvez envisager un (petit) étang, tandis que dans un jardin urbain, voire sur un balcon, un tonneau ou une cuve peut suffire. Il est important d’y intégrer des plantes aquatiques comme des nénuphars, de la salicaire ou de l’iris jaune. Mais quoi que vous fassiez: n’y mettez pas de poissons, car ils mangent les plantes et les insectes.

Le temps passé dans votre jardin sera beaucoup moins bénéfique si son sol est pollué. Dans ce cas, travailler la terre ou consommer les légumes, les herbes aromatiques ou les œufs de vos propres poules peut même s’avérer néfaste pour la santé. Si vous suspectez une pollution du sol, il peut être utile de vous pencher sur l’historique du terrain. Vous pouvez par exemple consulter la commune pour savoir quelles autorisations urbanistiques ou environnementales ont été délivrées par le passé pour la parcelle. Le service environnement peut également vous fournir des informations sur les pollutions historiques du sol. Vous pouvez en outre toujours faire analyser un échantillon par un laboratoire agréé.

Ce test a été réalisé avec l’aide du Ministère flamand de la Nature et de la Chaire “Soins et Environnement Naturel” (Université d’Anvers).