Pieter Timmermans
Pieter Timmermans

Pour la FEB, le projet de réforme fiscale est devenu « imbuvable »

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) demande au gouvernement fédéral de renoncer à son projet de réforme fiscale ambitieuse. « On a soutenu le projet de départ, mais en cours de route, c’est devenu imbuvable », déclare son CEO Pieter Timmermans, dans L’Echo et De Tijd.

Il estime que la réforme fiscale est sans doute la réforme « la mieux préparée » par ce gouvernement, en contraste avec la réforme des pensions.

   « Mais entre l’intention de départ (augmenter l’attractivité de l’emploi, améliorer la compétitivité des entreprises) et les mesures telles qu’envisagées aujourd’hui (taxer le capital-risque, les warrants, les plans cafétéria, les stock-options), on a un problème », poursuit-il. Il ajoute que le conseil d’administration de la FEB est « très remonté »: « on a soutenu le projet de départ, mais en cours de route, c’est devenu imbuvable« , fait part Pieter Timmermans. 

   La FEB invite donc le fédéral à ne pas se lancer « si près des élections dans une grande réforme de 5 à 6 milliards d’euros ».

   « C’est trop tard. Faisons une première étape, une première salve de mesures, de l’ordre d’un milliard et demi d’euros. La suite sera éventuellement pour la prochaine législature », invite le patron des patrons.

   Une bonne réforme, selon lui, « doit concerner pour moitié le pouvoir d’achat et pour moitié la compétitivité« . « Ensuite, il faut accroître la différence entre les revenus du chômage et ceux du travail. Cela passe par une diminution des tarifs d’imposition et un élargissement des tranches. Il faut aussi faire des économies dans le périmètre des dépenses de l’État. Enfin, si l’on touche à la TVA, il faut commencer par en éliminer les anomalies », communique encore M. Timmermans à l’adresse du gouvernement d’Alexander De Croo (Open VLD).

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