Supermarchés: « Une dynamique différente est apparue sur le marché belge »

Les prix des produits dans les supermarchés belges ont tendance à être plus élevés qu’en Allemagne et aux Pays-Bas, et plus bas qu’en France. Mais ces différences se sont réduites ces dernières années, probablement en raison d’une concurrence accrue entre les chaînes de supermarchés en Belgique, ressort-il d’une étude de l’Autorité belge de la concurrence (ABC).

Les prix des biens de consommation en Belgique et dans ces trois pays voisins ont été passés en revue sur la base des données d’Euromonitor, une agence européenne de collecte de données. Dans ce cadre, l’ABC a réparti 390 types de produits en huit catégories: les boissons alcoolisées, les boissons non alcoolisées, les boissons chaudes, les denrées alimentaires de base (comme les pâtes, riz ou conserves), les produits laitiers et leurs substituts, les snacks, les ingrédients et repas préparés et, enfin, les produits de soin et de beauté.

Les chiffres montrent que, par catégorie, les prix en magasin en Belgique tendent à être plus élevés qu’en Allemagne et aux Pays-Bas, mais moins qu’en France.

C’est dans les supermarchés belges que l’on retrouve les prix les plus chers pour les produits laitiers et les substituts, ainsi que pour les ingrédients de cuisine et les plats préparés.

En revanche, les boissons non alcoolisées sont en moyenne les plus chères aux Pays-Bas, devant la Belgique. L’analyse montre également que, pour presque toutes les catégories de produits, le prix moyen de vente au détail a augmenté plus lentement (ou diminué plus rapidement) en Belgique que dans tous les pays limitrophes entre 2018 et 2022.

Les différences de prix se sont donc réduites sur cette période. Pour l’ABC, cette évolution des écarts de prix au bénéfice des consommateurs belges peut s’expliquer, à tout le moins en partie, par l’intensification de la concurrence entre distributeurs détaillants en Belgique. « De nouveaux acteurs sont entrés sur le marché belge (comme Albert Heijn et Jumbo en Flandre, NDLR) et la position des acteurs existants a évolué », souligne l’économiste en chef de l’ABC, Griet Jans. 

« Une dynamique différente est apparue sur le marché belge », constate-t-elle. Les supermarchés ont commencé à négocier plus durement avec les fabricants, par exemple, ou ont réduit leur marge bénéficiaire sur le prix des produits en rayon.

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