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Les Bourses européennes en plein doute suite au rachat de Crédit Suisse par UBS

Ce dimanche, UBS a racheté le Crédit Suisse. L’opération, sensée rassurer les investisseurs, n’a pas empêché le secteur bancaire d’être lourdement sanctionné sur les marchés. La chute de l’action Crédit Suisse entraîne avec elle un net recul du titre UBS à l’ouverture des Bourses européennes. Après une chute à l’ouverture du marché ce matin, les bourses sont repassées au vert.

Après avoir ouvert dans le rouge, les Bourses européennes comblaient leurs pertes du début de séance ce lundi, au lendemain du bouclage précipité du rachat de la banque Credit Suisse par sa compatriote UBS, une opération de sauvetage qui n’a pas levé les doutes des investisseurs sur la solidité du système bancaire. Après une ouverture dans le rouge et de fortes hésitations, les indices européens repassaient dans le vert mais tout proche de l’équilibre à Paris (+0,14%), Francfort (+0,04%) comme à Londres, à 11H00 heure belge.

Le marché européen toujours frileux

À l’instar des marchés boursiers asiatiques, les marchés boursiers européens ne semblaient pas rassurés à l’ouverture ce lundi. Les actions de la banque française BNP Paribas, le groupe mère de BNP Paribas Fortis, ont perdu 8 % lundi matin, tandis que la grande banque allemande Deutsche Bank a baissé de 5 %. Aux Pays-Bas, ING a perdu 9 % et ABN AMRO près de 8 %.

À la bourse de Bruxelles, les actions du bancassureur KBC ont chuté de plus de 4 %. Vers 9 h 42, elle accusait encore une perte de près de 3 %. L’indice vedette Bel20, qui comprend KBC, affichait à ce moment-là une perte de 1,5 %.

En Suisse, l’action UBS a ouvert avec une perte de 8,8 %, tandis que Crédit Suisse a chuté de 63 %.
Au cours du week-end, il a été annoncé que le Crédit Suisse serait racheté par UBS pour un montant d’environ 3 milliards d’euros. Les détenteurs d’actions et d’obligations du Crédit Suisse ont subi de lourdes pertes. Vendredi, la banque valait encore environ 7,6 milliards d’euros. (BIN, ECO, FUL, NAJ, nl)

Pas de risque de contagion

Malgré ces annonces, le superviseur bancaire Bafin a assuré ce lundi que le système financier allemand est « stable et robuste« . « La Bafin surveille actuellement l’évolution des marchés et la prend en compte dans le cadre de sa mission de supervision. Le système financier allemand reste stable et robuste », a-t-il indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP.

En France, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré lundi que les banques françaises étaient « solides ».

Depuis le début de la crise, les autorités financières tentent de rassurer. La Bafin a déjà affirmé mi-mars qu’il n’existe « aucune menace pour la stabilité financière en Allemagne ».

Le système bancaire de la zone euro est « résilient », grâce à une assise financière solide, a assuré lundi la Banque centrale européenne, au lendemain de l’annonce du rachat en urgence de Crédit Suisse par UBS, accueilli avec scepticisme par les marchés.

« Le secteur bancaire européen est résilient, avec de solides niveaux de capitaux et de liquidités », a indiqué la BCE dans un communiqué commun avec le Mécanisme européen de résolution bancaire (SRB) et l’Autorité bancaire européenne (EBA) publié lundi.

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