Ecolo s’oppose aux petits réacteurs nucléaires modulaires: « On ne voit vraiment pas l’avantage »
Le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet, a rejeté lundi l’idée de construire des petits réacteurs nucléaires modulaires (PRM, en anglais SMR) comme solution pour la production à terme d’électricité, après la fermeture des réacteurs d’ancienne génération encore en service.
Nous n’avons en rien renoncé à l’horizon qui est dans notre manifeste (un document adopté en 2013, qui actualise les fondements d’un parti vert et prône à l’horizon 2050 une société fournie à 100% par des énergies renouvelables, NDLR) », a-t-il affirmé lors de l’émission matinale de Bel-RTL dont il était l’invité.
« Nous voulons le renouvelable, Ecolo est le parti du renouvelable », a ajouté M. Nollet, en rejetant une proposition du CD&V (lui aussi membre de la majorité fédérale) en faveur d’une prolongation de 20 ans des deux réacteurs nucléaires belges les plus récents, Tihange 3 et Doel 4.
« Ce n’est pas conforme à la loi et ce n’est pas nécessaire », a affirmé le co-président des Verts francophones.
Il a de même déclaré ne pas voir les avantages que généreraient les petits réacteurs modulaires (PRM), dont la construction est préconisée par plusieurs partis de la Vivaldi, dont le MR, l’Open Vld et le CD&V.
« Quand on regarde ce que coûtent ces petits réacteurs, quand on regarde les déchets qu’ils produisent, on ne voit vraiment pas l’avantage qu’il y a », a pointé M. Nollet, soulignant que ces réacteurs ne sont pas attendus avant 2045 et que « nous n’avons pas ce temps-là ».
Il a toutefois défendu la décision du gouvernement fédéral, dont Ecolo fait partie, d’accorder 100 millions d’euros au centre de recherche nucléaire SCK CEN de Mol pour mener des travaux de recherche internationale sur les petites centrales nucléaires de nouvelle génération.
« Qu’il y ait des recherches sur l’ensemble des sources d’énergie qui un jour pourraient venir, pourquoi pas? Mais la grille d’analyse est la même: cela doit être moins cher, cela ne peut pas être polluant, ni dangereux. Et à ce stade, le nucléaire ne répond pas à ces critères », a conclu le co-président d’Ecolo.
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