Raoul Hedebouw
Raoul Hedebouw. © Belga

Facture énergétique: Raoul Hedebouw (PTB) lance les « vendredis de la colère »

Le Vif

Le président du PTB, Raoul Hedebouw, a lancé samedi un appel à des mobilisations tournantes dans le cadre de « vendredis de la colère », lancés à partir du 30 septembre dans les villes du pays. Ces actions seront ciblées contre les tarifs de l’énergie, mais aussi contre le gouvernement, « complice des multinationales de l’énergie ».

« Pendant que des centaines de milliers de familles ne savent plus comment payer leurs factures, un groupe énergétique en Belgique s’en fout plein les fouilles », à savoir Engie, avec la complicité du gouvernement », a-t-il dit devant des milliers militants et sympathisants du parti d’extrême gauche qui organise ce week-end à Ostende, une nouvelle édition de Manifiesta.

Ce rassemblement, à la fois festif, agrémenté d’un programme musical sur le mode festival, et d’activités politiques (débats, et discours politiques), a attiré, selon le PTB, quelque 14.000 personnes.

 Raoul Hedebouw a (re)dit tout le mal qu’il pensait de l’accord intervenu au gouvernement vendredi pour aider un tant soit peu les ménages confrontés à une facture énergétique sans précédent.

« Magnette, De Croo, Van der Straeten, Van Peteghem, Rousseau, Bouchez parlent tous aujourd’hui de blocage des prix et de taxer les surprofits des multinationales, mais c’est du blabla. Ils ont décidé une petite prime de 200 euros. Pour deux mois… Pour venir dans nos poches, c’est décidé en quelques secondes, mais pour aller dans les poches d’Engie, 9 mois et toujours rien. Pire, ils viennent de décider « d’éventuellement par hasard s’ils n’ont plus le choix envisager une taxe sur tout sauf sur les méga profits nucléaires d’Engie », a-t-il commenté.

Le président du PTB a une nouvelle fois accusé le gouvernement d’avoir un deal secret conclu avec Engie-Electrabel au cœur de l’été, quand Alexander De Croo et Tinne Van der Straeten se sont rendus à Paris pour la prolongation des deux réacteurs nucléaires. Ils ont accepté, selon lui, l’exigence formulée par la direction d’Engie de faire payer la facture des déchets nucléaires par le gouvernement et de n’imposer aucune taxation sérieuse de ses surprofits.

Au passage, Raoul Hedebouw s’en est pris à la FEB qui demande un blocage des salaires et de leur indexation. « Ce qu’elle ne dit pas, c’est que l’indexation automatique des salaires ne compense que partiellement l’inflation record actuelle, que c’est la consommation intérieure qui sauve encore un peu la croissance en Belgique et que si les salaires sont bloqués, c’est le pouvoir d’achat qui diminue et donc les dépenses et commandes dans les magasins ou PME », a-t-il ajouté.

Monté sur scène avant lui, le président de la FGTB, Thierry Bodson, a maintenu la menace de grève en front commun le 9 novembre, « si le monde du travail n’est pas entendu sur la baisse des factures d’énergie, l’augmentation des salaires et des allocations sociales ».  Le président du syndicat socialiste a jugé qu’il fallait adapter la loi de blocage salarial « car aujourd’hui, un travail à temps plein ne peut plus rendre la vie digne. Avec un temps partiel, c’est absolument impossible », a-t-il insisté fixant rendez-vous dans ce contexte, à la manifestation du 21 septembre à Bruxelles. 

Lut Cromphout, présidente d’ACV Puls (la centrale employés du syndicat chrétien), a appelé à « une lutte, ensemble, pour un meilleur avenir ».

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