Sur la route du photographe Bernards Descamps, l’aquarium de Shangaï (2012). © BERNARD DESCAMPS, COURTESY BOX GALLERY

Les itinéraire bis du photographe Bernard Descamps

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

A la Box Galerie, Bernard Descamps expose des fragments de ses voyages sur tous les continents. Une cure d’émerveillement.

A coups de Waze, Google Map et autres applications de géolocalisation, notre époque a fait vœu d’efficacité. Désormais, entre un point A et un point B, le critère ultime d’un réel cartographié jusqu’à la moelle sera la rapidité. Comme nous le criait l’autre jour un automobiliste excédé: «Foncer… pour aller où?» Il est vrai que beaucoup d’entre nous oublient la destination finale, le néant, dont il n’est pas stupide de penser qu’il est finalement l’horizon mortifère inavoué de l’efficience.

Heureusement, il existe d’autres manières d’envisager le déplacement. Pour certains, à l’âme vagabonde, c’est moins la destination qui importe que le chemin. Il est alors question de se perdre en route, de privilégier l’errance, de compter sur le hasard pour rebondir ailleurs. Des artistes? Souvent mais pas exclusivement. Le photographe Bernard Descamps compte parmi ces heureux élus. «Depuis toutes ces années, il nous invite à le suivre ou à l’accompagner sur les itinéraires bis qui nous emmènent sous toutes les latitudes, sur tous les continents. Du coin de la rue aux antipodes, du familier à l’étrange, de l’ici à l’ailleurs. Sans qu’il faille y voir de différence, sans besoin d’établir une quelconque hiérarchie», souligne le galeriste Alain D’Hooghe. Envie de suivre les pas de ce «citoyen du monde»? La box galerie programme Itinéraire bis, cinquième exposition proposée par la galerie en «quinze ans de collaboration et d’amitié». La proposition se découvre comme une cure d’émerveillement invitant à ouvrir les yeux sur un monde dont nous faisons de moins en moins l’expérience, déléguant cette tâche à une technologie qui exclut la surprise et l’accident heureux de nos existences.

A la box galerie, à Bruxelles, jusqu’au 24 décembre.

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