Violences sexuelles au sein de l’Eglise: Van Quickenborne ne veut plus payer les coupables avec de l’argent public

Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a exprimé le souhait que l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, retire de la liste des personnes payées par l’État les membres du clergé reconnus coupables de violences sexuelles, afin qu’elles ne soient plus rétribuées avec l’argent des contribuables.

S’il veut vraiment prendre ses responsabilités, il le fera », a affirmé M. Van Quickenborne (Open Vld) lors du journal télévisé de la chaîne publique flamande VRT. 

La diffusion du documentaire « Godvergeten » sur la VRT, dans lequel des victimes de violences sexuelles commises par des religieux et leurs proches ont livré leur témoignage, a provoqué une onde de choc considérable en Flandre. 

M. Van Quickenborne s’est déclaré choqué face à ces témoignages, qui « me glacent le sang ». Le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre de la Justice rencontreront jeudi des représentants de victimes de violences sexuelles commises par des prêtres. Ils s’entretiendront également avec Mgr Bonny. L’évêque d’Anvers « a très clairement dit qu’il voulait assumer ses responsabilités. Les paroles sont une chose, nous voulons aussi des actes », a ajouté M. Van Quickenborne.

« En tant que gouvernement, nous sommes obligés de payer les salaires des prêtres. Une liste est soumise au gouvernement à cet effet. Je voudrais demander très explicitement que Mgr Bonny raye de cette liste les personnes reconnues coupables des faits et qu’à partir de maintenant, ce soit lui qui paie », a-t-il dit. Le ministre a admis ne pas pouvoir faire grand-chose d’autre.

« La Constitution est claire : je ne participe pas à la nomination des prêtres et nous sommes obligés de financer la religion avec l’argent de nos impôts. Cela a été établi au XIXe siècle, lorsque la religion déterminait presque tout dans nos vies. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, nous devons aussi avoir ce débat », a-t-il souligné.

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