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Une Flandre indépendante est « irréaliste »

L’indépendance de la Flandre est irréaliste, selon Vincent Laborderie, un chercheur de l’UCL, car elle ne correspond à aucun des scénarios qui permettent à un pays de devenir indépendant.

Conflit armé, séparation à l’amiable ou déclaration unilatérale d’indépendance, Vincent Laborderie, un chercheur de l’UCL qui consacre une thèse à l’étude comparative des situations d’indépendance, estime que le cas flamand ne correspond à aucun des scénarios qui permettent à un pays de devenir indépendant.

Le conflit armé est à exclure, « non seulement par le caractère très largement non-violent du conflit communautaire », mais « surtout parce que (…) les institutions internationales interviendraient très rapidement en cas de violences ».

Le divorce de velours n’est pas plus vraisemblable non plus, selon M. Laborderie, qui pointe l’impossibilité d’un accord sur Bruxelles et sur le partage de la dette fédérale. « Un partage de la dette fédérale au prorata de la population (comme c’est souvent le cas) ajouterait, pour la Wallonie, 33% de la dette belge à sa dette propre. Le futur Etat serait assez rapidement incapable d’honorer ses créances. La Wallonie s’opposerait donc à la séparation », note-t-il dans un communiqué.

Quant à une hypothétique déclaration unilatérale d’indépendance, elle rencontrerait l’opposition de plusieurs Etats de l’Union européenne, comme celle du Kosovo. « Or, vu la structure de l’économie flamande (tertiaire et très ouverte à l’international), une reconnaissance rapide de l’ensemble des autres Etats membres de l’Union européenne est indispensable », estime le chercheur. « Au mieux, ces Etats demanderaient la tenue d’une consultation populaire, préalablement à l’indépendance, comme ce fut le cas pour le Québec et le Monténégro », indique-t-il encore en rappelant que la majorité de la population flamande est opposée à l’indépendance.

LeVif.be avec Belga

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