Un fonctionnaire réclame 8.000 heures supplémentaires

Le Vif

Un agent du service technique communal de Tubize réclame à l’administration 8.000 heures supplémentaires de récupération. Alors que la commune avait accepté de reconnaître ce nombre plus qu’important d’heures supplémentaires avant les élections, elle a fait marche arrière ensuite, peut-on lire jeudi dans le journal La Dernière Heure.

Christian G. a été engagé par la commune en 1981 et a gravi les échelons, travaillant sans compter ses heures. Son dernier décompte, l’an dernier, s’élève à 8.434 heures supplémentaires. Il attaque dès lors la commune, demandant soit qu’elle l’autorise à récupérer ces heures, soit qu’elle les lui paye. Le 22 septembre 2011, le collège, passant outre l’avis du secrétaire communal qui pense que cela risque de « susciter des difficultés terribles dans la gestion des ressources humaines » du personnel, décide qu' »il est opportun de lui reconnaître 8.017 heures ».

Christian G. s’engage alors à ne pas réclamer le paiement des heures mais à rester chez lui selon un calendrier fixé qui prévoit plusieurs mois de congé de récupération par an jusqu’à la pension en février 2018.

Mais après les élections, le nouveau collège communal annule cette décision le 7 décembre 2012 et oblige Christian G. à prendre un avocat. Le Conseil d’Etat vient de donner raison au plaignant, ordonnant à la commune de Tubize de suspendre sa décision du 7 décembre 2012, jugée « illégale ». « Le droit de récupération des heures supplémentaires revêt un caractère fondamental dans le cadre du déroulement de la vie professionnelle et du plein épanouissement de l’individu », estime le Conseil d’Etat.

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