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Un diplomate belge suspecté d’espionnage

Les Affaires étrangères ont rappelé de Copenhague un diplomate belge suspecté d’espionnage, indique vendredi Mo-Magazine sur son site. Le consul de 57 ans originaire de Bruges aurait entretenu, durant une vingtaine d’années, des contacts avec les services secrets russes KGB et SVR. Il est actuellement suspendu et le parquet fédéral a ouvert une enquête.

La Sûreté de l’Etat suspecte O.G. d’avoir été, déjà durant ses études, dans le champ de mire des services secrets russes. Car, lorsqu’à la fin des années 80, mais avant la chute du Mur de Berlin, il avait été envoyé à Tokyo pour remplir la mission d’adjoint au consul pour l’ambassade Belgique, il avait été approché par le KGB, selon MO.

L’homme a été successivement envoyé à Lagos, Alger, Lisbonne, New York, New Delhi et Copenhague. La Sûreté de l’Etat a constaté qu’O.G. avait été contacté plusieurs fois par an dans la plupart des villes par des Russes qui étaient de passage dans le pays.

La Sûreté de l’Etat est parti de l’idée que O.G. donnait, durant ces rencontres, des informations sur les affaires consulaires et les subtilités juridiques qui pouvaient être utiles à la Ligne N du KGB. Il s’agit de la section qui cherche des échappatoires à la loi afin de pouvoir créer de fausses identités pour les espions russes.

« Nous pouvons confirmer qu’une enquête judiciaires est en cours contre un diplomate belge suspecté d’espionnage, corruption passive et violation du secret professionnel », a indiqué le procureur fédéral Johan Delmulle à Mo.

Les Affaires étrangères confirment une plainte pour « infractions à la sécurité » Les Affaires étrangères confirment qu’un agent a été suspendu « il y a un peu plus d’un an » à la suite d’indications « d’infractions à la sécurité », ont-elles précisé vendredi à l’agence Belga par la voix de leur porte-parole. Une plainte a été déposée auprès du parquet fédéral.

L’affaire étant en cours, les Affaires étrangères ne communiqueront pas davantage à ce sujet, a réagi vendredi leur porte-parole, Michel Malherbe. « Nos informations sont confidentielles, mais nous sommes très conscients de ce type de risque », précise-t-il. « Grâce à nos strictes procédures de sécurité, ce genre d’affaires est extrêmement rare. »

Le Vif.be, avec Belga

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