Tunisie – Pas de dispositif sécuritaire particulier après les violences

(Belga) Des dizaines de militants islamistes, certains armés de couteaux, étaient rassemblés mercredi dans la banlieue de Tunis théâtre de violences la veille, et aucun dispositif de sécurité n’y était visible contrairement aux dires des autorités, selon une journaliste de l’AFP.

Cette foule était rassemblée à la mi-journée aux abords de la mosquée Ennour du quartier de Douar Hicher de la Manouba près de laquelle les affrontements ont eu lieu mardi soir faisant un mort dans les rangs des salafistes présumés et deux blessés parmi les policiers, selon le bilan officiel. Aucun dispositif de sécurité particulier n’y était visible, alors que le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, avait affirmé plus tôt que d’importants renforts policiers et militaires avaient été déployés. Par ailleurs, des militants islamistes ont assuré à l’AFP sous couvert de l’anonymat se préparer à de nouveaux affrontements. « On ne va pas laisser le meurtre d’hier sans réaction », a affirmé l’un d’entre eux. Des militants salafistes jihadistes présumés ont attaqué mardi soir deux postes de la garde nationale, l’équivalent de la police fé après l’arrestation de l’un des leurs soupçonné d’avoir blessé samedi soir un agent des forces de l’ordre, selon le ministère de l’Intéieur. Ces violences sont les plus graves affrontements impliquant la mouvance salafiste depuis l’attaque le 14 septembre dernier de l’ambassade des Etats-Unis. Le gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahda, est accusé par l’opposition de faire preuve de laxisme face aux salafistes jihadistes, une branche rigoriste de l’islam sunnite responsable de nombreux coups d’éclats, certains sanglants, depuis la révolution de 2011. (PVO)

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