Tricherie au casino de Namur: la défense du personnel demande la suspension du prononcé

(Belga) Les avocats du chef de table et des quatre croupiers, poursuivis avec sept joueurs dans une « tricherie aux mises tardives » à la roulette au casino de Namur en 2009, ont plaidé mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Namur la suspension du prononcé de la condamnation incluant la confiscation ou la suspension accompagnée d’une confiscation avec sursis. Le ministère public avait requis jusqu’à 18 mois de prison avec sursis, s’opposant à la suspension du prononcé qui « banaliserait » les faits.

La défense conteste l’association de malfaiteurs et souligne que les croupiers n’avaient pas eu conscience de s’associer à d’autres personnes, chacun des croupiers ayant participé à une ou deux nuits de tricherie. « Il s’agissait d’un ‘one shot’ pour mon client. C’était une association momentanée. Or, la loi précise que l’association éphémère n’existe pas et qu’elle doit être installée dans le temps », a plaidé Me Bernes, l’avocat d’un croupier. Quant aux 90.000 euros de confiscation, la défense plaide pour que ne soient réclamées que les sommes partagées entre les prévenus en fin de nuit, et non l’ensemble de l’argent obtenu par la triche. « Les joueurs ont rejoué l’argent fraudé. Ce n’est pas correct que le casino réclame des dommages maximum », ajoute Me Bernes. Selon plusieurs avocats, les employés auraient été forcés à démissionner par la société d’exploitation du casino qui avait promis de ne rien leur réclamer. Les avocats des clients du casino impliqués dans la tricherie plaideront mercredi prochain. (Belga)

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