Selma Benkhelifa
Théo Francken doit être licencié pour motif grave
Monsieur le Premier Ministre, les fautes commises par votre secrétaire d’Etat, Théo Francken, sont à ce point nombreuses et graves que la poursuite d’un projet commun est inenvisageable.
Monsieur le Premier Ministre,
Puis-je – au nom de bon nombre de vos concitoyens – vous suggérer de virer Théo Francken?
Si cet énergumène avait été employé dans n’importe quel domaine, il aurait été licencié pour motif grave.
En droit belge, votre employeur peut vous licencier si vous commettez une faute qui rend immédiatement et définitivement impossible toute collaboration professionnelle entre l’employeur et le travailleur »
Théo Francken en a commis une série impressionnante.
Une petite énumération loin d’être exhaustive.
Dès le début de son mandat, il a fait preuve d’un manque de respect total pour sa fonction, qui – permettez-moi de vous le rappeler – consiste à octroyer une protection aux réfugiés. Il se vante au contraire de faire baisser les chiffres. Il a – entre autres exemples – écrit aux Irakiens pour leur signifier qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Venant du secrétaire d’Etat chargé de l’asile, c’est un refus d’exécuter la fonction pour laquelle il a été engagé.
Il passe le plus clair de son temps sur les réseaux sociaux, à faire sa propre propagande, sans aucune considération pour le travail pour lequel il est – très bien – rémunéré. Si n’importe quel fonctionnaire passait autant de temps sur tweeter, pendant ses heures de travail, il aurait eu de gros soucis avec sa hiérarchie.
Il est en charge de l’accueil. Or au Parc Maximilien, les carences de sa politique d’accueil sont manifestes. On y a vu plus de policiers que d’assistants sociaux, plus d’arrestations que d’informations à l’attention des demandeurs d’asile. Les citoyens ont dû prendre en charge le travail pour lequel le Secrétaire d’Etat continue d’être payé. En parlant des arrestations des migrants du Parc qu’il a la fonction d’accueillir, il a parlé de « nettoyage ». En droit du travail, on parlerait de « refus d’exécuter la tâche convenue ».
Des propos racistes tenus par un travailleur dans le cadre de son emploi sont également constitutifs de faute grave. Vous vous rappellerez entre autres « les petits cons de Marocains » et « les diasporas marocaines et congolaises n’ont pas de valeur ajoutée« .
Des éléments de la vie privée peuvent aussi constituer une faute grave s’ils portent atteinte à la réputation de l’entreprise. La petite fête avec d’anciens collaborateurs nazis à laquelle le secrétaire d’Etat a participé est de nature à porter atteinte à la réputation de la Belgique.
Le refus répété de respecter des décisions de justice exécutoires est également une faute grave, même pénalement punissable. Rappelez-vous l’affaire des visas syriens. A cette occasion, il a insulté les juges et dit son mépris pour le pouvoir judiciaire. L’insulte est aussi une faute grave.
Il a continué à refuser de respecter les décisions judiciaires en expulsant un Soudanais, alors même qu’une interdiction de rapatriement avait été prononcée.
L’organisation de vols de rapatriement vers le Soudan alors que tous les éléments démontrent le risque de torture, dont une note du 24 octobre 2017 du CGRA, est la faute la plus grave commise à ce jour. Il s’agit de l’organisation d’une coalition de fonctionnaires de l’Office des Etrangers en vue de violer la loi et la Convention européenne des droits de l’Homme.
A cette occasion, Théo Francken a aussi menti au Parlement.
Et la liste est encore longue…
Monsieur le Premier Ministre, les fautes commises par le secrétaire d’Etat sont à ce point nombreuses et graves que la poursuite d’un projet commun est inenvisageable. Le seul problème c’est que la hiérarchie de ce très mauvais élément, c’est vous et Monsieur Jambon. Et vous ne prenez pas vos responsabilités. Monsieur Francken doit être renvoyé, pas recadré. Il a commis trop de fautes graves, qui n’auraient été admises nulle part ailleurs.
Avec un passif pareil, un employé ordinaire aurait déjà été licencié depuis longtemps. Un secrétaire d’Etat, comme tous les membres d’un gouvernement, n’est rien d’autre qu’un employé du peuple belge. Si la procédure pour mettre fin à son contrat n’est évidemment pas la même, les principes sont identiques: toute collaboration future avec Monsieur Francken est définitivement impossible dans un gouvernement démocratique.
Commençons 2018 sur des bases saines, sans Théo Francken dans notre gouvernement.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici