Une réforme fiscale à six milliards d’euros, trop pour Conner Rousseau: « C’est le money time »
Le président des socialistes flamands préfère boucler une réforme fiscale à 2 milliards d’euros, et fait monter la pression des partenaires de majorité, avant un nouveau weekend de conclave.
Il est « utopique » de croire que le gouvernement fédéral, au vu de l’ambiance dans la majorité Vivaldi, bouclera une réforme fiscale de 6 milliards d’euros, estime le président de Vooruit, Conner Rousseau. Le socialiste flamand juge plus réaliste de viser un montant de deux milliards d’euros.
L’équipe De Croo a déjà consacré deux week-ends à la réforme fiscale. Le dernier s’est déroulé dans un contexte politique particulièrement tendu par l’affaire des visas accordés à une délégation iranienne. La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a évité la démission mais le PS et les écologistes estiment qu’ils ne peuvent plus lui accorder leur confiance.
Vooruit n’a pas réclamé de démission, même si son secrétaire d’Etat Pascal Smet a préféré s’effacer il y a dix jours. « Il y a des intérêts qu’il faut soupeser. On ne va pas faire tomber un gouvernement sur une personne qui s’est elle-même décrédibilisée alors qu’il y a encore tant de travail qui nous attend », a-t-il expliqué à la VRT.
Conner Rousseau veut une réforme fiscale moins ambitieuse au vu de l’ambiance qui règne en ce moment
Selon Conner Rousseau, la situation politique complique particulièrement la conclusion d’un accord sur la réforme fiscale. Il appelle néanmoins ses collègues à laisser derrière eux la saga qui s’achève. « Il faut un accord. J’espère que ce week-end tout le monde comprendra que c’est le money time (le moment où tout se joue) », a-t-il ajouté. M. Rousseau se veut réaliste. Au vu de l’ambiance, « c’est une utopie de penser que l’on fera une grande réforme ».
Si un train de mesures est approuvé qui profite aux travailleurs et fait davantage contribuer les grands patrimoines, « on peut être content », a-t-il déclaré. La proposition du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, contient des hausses de TVA pour contribuer à la neutralité budgétaire de l’opération. Elles passent mal autant chez les socialistes qu’au MR.