Sophie Wilmès appelle le MR à «plus de nuance et de hauteur» et à mieux refléter la pluralité de ses sensibilités, tout en prenant ses distances avec certaines sorties de Georges-Louis Bouchez.
Le MR aurait à gagner «à plus de nuance et de hauteur», ainsi qu’à accorder plus d’espace aux différentes personnalités du parti, à côté de «l’ultraprésidence» de Georges-Louis Bouchez, a affirmé l’ex-Première ministre Sophie Wilmès, dimanche dans une interview au Soir et dans Sudinfo la veille.
«Je pense que notre parti aurait à gagner à plus de nuance et de hauteur et à un déploiement plus large dans les expressions au travers de personnalités qui incarnent les différentes tendances du parti, car celles-ci incarnent la pluralité de nos électeurs, de nos militants, des gens qui nous font confiance», indique l’eurodéputée, personnalité politique la plus plébiscitée au sud du pays.
Interrogée sur l’expression de Georges-Louis Bouchez lorsqu’il a dit, pour qualifier le fait qu’une coalition sans le MR est désormais tentée à Bruxelles: «Je n’apprécierais pas que ma femme aille coucher dans le lit d’un autre certains soirs», la libérale juge qu’il s’agit d’une phrase «d’un autre temps, dans les mots et dans l’esprit». Mais elle comprend, sur le fond, «l’agacement, voire la colère.»
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Le MR en recul dans les sondages
Sophie Wilmès assure que la présidence du parti n’est «clairement pas un objectif» pour elle. Et s’inscrit en faux contre ceux qui «nous caractérisent carrément à l’extrême droite». «C’est factuellement faux car ni dans notre histoire, ni dans notre programme, ni dans notre action gouvernementale nous n’agissons comme le fait l’extrême droite.»
Selon un dernier sondage Ipsos publié vendredi, le MR, premier parti en Wallonie et à Bruxelles à l’issue des élections de 2024, y arrive désormais respectivement en deuxième et troisième position.