Lutte contre les violences faites aux femmes : le bilan du Parlement wallon
Depuis le début de la législature, le Parlement wallon a mis en place 40 mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes. En 2022, plus de vingt femmes ont été victimes d’un féminicide.
Le gouvernement wallon a procédé à une évaluation des 40 mesures qu’il a prises depuis le début de la législature pour lutter contre les violences faites aux femmes, alors qu’en 2022, plus de vingt femmes ont été assassinées en Belgique parce qu’elles étaient des femmes.
« À ce jour, 38 (de ces 40 mesures) sont en cours d’exécution: quinze sont finalisées, 23 sont en cours de réalisation et deux mesures doivent être implémentées », a indiqué la ministre wallonne des Droits des femmes, Christie Morreale (PS), dans un communiqué.
Parmi ces mesures destinées à combattre ce « fléau » figure notamment la création de près de 300 nouvelles places d’accueil et de logements (+31%) pour faire face aux situations d’urgence. Certaines sont déjà ouvertes, d’autres le seront prochainement.
Une autre mesure prévoit un partenariat avec les 1.800 pharmacies de Wallonie, qui deviennent progressivement des « points relais » privilégiés pour orienter les victimes de violences conjugales vers des structures d’aide en toute discrétion.
Deux lignes d’écoute téléphonique
Mme Morreale cite aussi le renforcement de la ligne gratuite « Écoute Violences conjugales » (le 0800/30.030), accessible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Des moyens ont été dégagés pour augmenter la part d’écoute par des professionnels, « de manière à se conformer aux obligations internationales ».
Un projet est également en cours pour faciliter l’accès à la ligne aux personnes souffrant d’un handicap ou s’exprimant en langue étrangère. De même, une ligne téléphonique pour les auteurs d’infraction à caractère sexuel (SéOS) a été développée.
Selon la ministre, les budgets ont été triplés pour renforcer le travail de terrain des associations actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes et dès la prochaine rentrée scolaire, des animations relatives à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) seront dispensées aux élèves de 6e année primaire et de 4e secondaire de Wallonie par des opérateurs formés et labellisés.
La Wallonie a également renforcé la prise en charge spécialisée des auteurs de violences, élabore un site internet regroupant une boite à outils pour les professionnels et des informations pour mieux orienter les victimes et finance « des projets concrets (formations, sensibilisation) pour lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales, a conclu Mme Morreale.