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Le gouvernement flamand s’entend sur une prime aux véhicules électriques

    Le gouvernement flamand s’est mis d’accord sur la prime à l’achat d’un véhicule électrique. Alors que la majorité se félicite de cet accord, les critiques de l’opposition ne se sont pas fait attendre.

    Le gouvernement flamand est parvenu vendredi à un accord sur les primes à l’achat d’un véhicule électrique, un projet qui avait récemment été critiqué par le Conseil d’Etat, a fait savoir un porte-parole de la ministre régionale de la Mobilité Lydia Peeters. Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, la prime ne pourra être sollicitée que cette année. Le portail digital qui permettra de demander la prime ouvrira lundi à 13h00.

    Les montants n’ont pas été modifiés: 5.000 euros pour une voiture neuve dont le prix d’achat ne dépasse pas les 40.000 euros, et 3.000 euros pour un véhicule d’occasion d’une valeur catalogue de maximum 60.000 euros à l’origine. Le gouvernement flamand avait initialement prévu que l’on puisse demander la prime durant trois ans, mais la période d’octroi a été ramenée à une seule année. « Il appartient au prochain gouvernement flamand de déterminer ce qu’il en sera à l’avenir », a fait savoir le cabinet de Mme Peeters.

    Le Conseil d’Etat avait récemment mis en garde contre un risque de bafouer l’égalité de traitement si le budget prévu, de 20 millions d’euros, était trop limité par rapport à l’afflux de demandes. Les critiques ont forcé la ministre libérale à revenir à la table du gouvernement flamand avec un projet révisé. Exit les trois ans, la prime ne sera accessible que durant un an. 

    Cela ne nuit en rien à l’objectif affiché de la mesure, assure la ministre: « Le but de la prime est de stimuler la transition vers une mobilité ‘zéro émission‘, chez les particuliers pour qui le prix est actuellement un obstacle, en comparaison avec celui d’une voiture à moteur thermique ». 

    Les citoyens peuvent demander une prime dès lundi, par voie électronique, pour l’achat d’un véhicule commandé à partir du 25 septembre dernier et enregistré au plus tôt le 1er janvier 2024. Entrent en ligne de compte les voitures particulières, les camionnettes et les « microvoitures » (catégorie L7e-C), pour autant qu’elles soient « zéro émission ». Les véhicules d’occasion doivent avoir minimum 3 ans et maximum 8 ans de route derrière eux. Le portail comprend une liste des modèles qui entrent dans les critères. 

    Si la majorité du nord du pays s’est félicitée d’avoir pu tenir sa promesse de prime à l’achat, l’opposition n’est pas tendre. Dans les rangs écologistes, l’élu Stijn Bex parle d’un « coup électoral » utilisant l’argent public, « une mauvaise idée dès le départ, mise en pratique de manière amateure« . Il aurait plutôt fallu « investir dans une politique climatique juste, et dans les transports en commun ». Une critique que rejoint le communiste Jos Dhaese (PVDA), qui aurait préféré des investissements dans les transports publics « plutôt que des cadeaux pour des voitures à 40.000 euros ».

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