Ahmed Laaouej (PS), qui a proposé de former un gouvernement majoritaire de gauche (PS-Vooruit-PTB-Ecolo-Groen-Team Fouad Ahidar) pour la Région bruxelloise, attendait des réponses. Vendredi, Vooruit s’est prononcé. Selon les sociaux-démocrates flamands, la seule solution pour Bruxelles est une collaboration entre le PS et le MR.
Voilà plus d’un an que les Belges étaient appelés à voter, et plus d’un an également que la Région bruxelloise est dépourvue de nouveau gouvernement, alors qu’elle fait face à de nombreux défis. Une situation que les sociaux-démocrates flamands qualifient d’«impasse politique sans précédent».
Une impasse de laquelle il est urgent de sortir, selon le parti, afin que le prochain gouvernement bruxellois puisse mettre en œuvre les réformes et les économies nécessaires, notamment en matière de «logement abordable» et de «quartiers propres et sûrs». Mais ce gouvernement, estiment les sociaux-démocrates, ne pourra pas voir le jour sans une volonté des partis «d’assumer cette responsabilité». Volonté qui «n’était pas présente chez tous les partis autour de la table» des négociations, taclent-ils par voie de communiqué.
Une collaboration PS-MR possible?
«Le temps presse», martèle Vooruit, qui ne veut plus laisser les choses traîner «inutilement». Il n’est plus l’heure des vaines tentatives, poursuit le parti, faisant là référence aux initiatives d’Ahmed Laaouej (PS) de former un gouvernement majoritaire de gauche (PS-Vooruit-PTB-Ecolo-Groen-Team Fouad Ahidar), tandis que le MR a évoqué la mise en place d’un gouvernement minoritaire sans le PS.
«Il faut se rendre à l’évidence: la seule véritable solution pour Bruxelles repose sur une collaboration constructive entre le MR et le PS, les deux plus grands partis politiques francophones de Bruxelles. Pour y parvenir, il est nécessaire de se concentrer désormais sur les intérêts bruxellois et de ne pas importer les considérations et les conflits des partis nationaux à la table des négociations bruxelloises. Faire preuve de respect mutuel et de confiance est essentiel à ce stade, et de ce point de vue, il nous semble approprié de laisser les négociateurs bruxellois accomplir le travail qui s’impose», conclut Vooruit.