L’Open Vld avance son « plan de croissance »
L’Open Vld a, pour séduire l’électeur, établi un « plan de croissance » chiffré dessinant la trajectoire idéale de la Belgique pour ces prochaines années.
Le plan vise un déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2029, la création parallèle de 450.000 emplois, une différence d’au moins 500 euros de revenus entre travailleurs et non-travailleurs, ou encore des dépenses de Défense à hauteur de 2% du PIB d’ici 2029. En contre-partie, les libéraux flamands veulent revoir à la baisse la norme de croissance des soins de santé (à 1,5%), et privatiser davantage toute une série d’entreprises dans lesquelles l’État a une participation.
« Groeiplan »
Ce « Groeiplan » sera discuté ce samedi lors du congrès « de croissance » de l’Open Vld. Le parti entend, avec cette feuille de route, apporter du « sérieux » dans la campagne, assure le président de la formation, Tom Ongena. Le Premier ministre Alexander De Croo parle quant à lui de jouer « cartes sur table ». Le « Groeiplan », ce sont les recettes libérales pour davantage de prospérité, de sécurité et de liberté. Pour garder sous contrôle le déficit, vers 3% du PIB en 2029, les libéraux flamands prévoient un effort de 3,4 milliards l’an prochain, gonflé à 7,1 milliards (cumulatifs) en 2026, puis 13,3 en 2027, 18,6 en 2028 et 24,7 en 2029.
Pour encourager le travail, le parti propose de supprimer la tranche d’imposition à 45% et freiner la hausse des allocations. Tous les secteurs pourraient faire appel aux flexi-jobs, actuellement limités à certains domaines comme l’horeca. Les heures supplémentaires fiscalement avantageuses seraient illimitées. Les retraités pourraient également exercer un job d’appoint sans limitation, ainsi que les étudiants. Revers de la médaille, les mesures d' »activation » de tous ceux qui ne travaillent pas, soit une limitation à un ou deux ans des allocations de chômage, selon la conjoncture, la « responsabilisation » des CPAS pour les inciter à pousser leurs bénéficiaires vers un boulot, l’accompagnement des chômeurs longue durée vers l’emploi, éventuellement à temps partiel ou depuis le domicile.
Pension: les périodes assimilées devraient être moins valorisées
Les salaires bruts ne seraient pas indexés tant que subsiste un handicap salarial, même si les salaires nets sont appelés à augmenter suivant l’inflation, affirme l’Open Vld. Le plan de croissance touche bien sûr également aux pensions, avec à court terme l’abandon de la péréquation. Dans le calcul du montant perçu, les périodes assimilées devraient être moins valorisées et celles de travail « effectif » peser plus lourd, estiment les libéraux flamands. Les « périodes assimilées » couvrent un éventail divers de situations, du congé maladie au chômage économique en passant par le congé de maternité. Le plan vise enfin à « rationaliser » le fonctionnement de l’État, avec entre autres la suppression du Sénat et des provinces, une cure d’amincissement pour les cabinets ministériels et l’administration.