Depuis la sortie de David Clarinval sur les Belges d’origine, il est de plus en plus facile de distinguer les positions de l’extrême droite et celles de certains ténors du MR. La preuve.
C’est une des deux informations politiques de la semaine: le petit parti d’extrême droite Chez Nous, pourtant couvé par le Vlaams Belang et, un temps, par Marine Le Pen, s’est autodissous.
Il ne restait, il faut dire, déjà presque plus rien d’une formation dont le résultat électoral fit honte à ses éphémères parrains. Et dont une partie des jeunes cadres était déjà passée au Mouvement réformateur.
Leur adhésion au parti libéral a fait polémique chez les islamo-gauchistes, wokistes, communautaristes, néoféministes, marxistes et autres fréristes qui hantent la conversation publique en Belgique francophone. Mais aussi au sein du parti libéral lui-même.
L’exigeant programme de rééducation politique que devraient suivre les renégats du postfascisme pour rejoindre le MR a encore gagné en difficulté.
Pourtant, si l’arrivée de ces apostats du néofascisme a été validée par la direction du MR, c’est bien parce qu’ils avaient complètement renoncé à leurs anciennes et puantes valeurs pour embrasser celles du nouveau Mouvement réformateur.
Surtout au vu de la deuxième information politique de la semaine: l’exigeant programme de rééducation politique que devraient suivre ces renégats du postfascisme pour rejoindre le MR a encore gagné en difficulté.
Le cursus était déjà super casse-pattes.
L’examen d’entrée, coiffure, était dispensé par David Leisterh. Il était rédhibitoire pour ceux qui ne voient pas la différence entre le crâne rasé totalitaire et la démocratique alopécie.
Le cours de laïcité était encore plus piégeux pour ceux qui ne reconnaîtraient pas les vrais laïques universalistes des racistes antimusulmans. Scrupuleux, l’examinateur, Georges-Louis Bouchez lui-même, busait impitoyablement ces derniers, et ne laissait passer que ceux qui combattent l’influence religieuse en participant à chaque Te Deum, en défendant systématiquement l’enseignement catholique contre son rival public, en réclamant la mention des racines judéo-chrétiennes de l’Europe dans nos textes constitutionnels, et en interdisant de dire «bonnes fêtes de fin d’année» au lieu de «Joyeux Noël».
Le séminaire sur les libertés publiques, dispensé par Denis Ducarme, était jusqu’à présent l’épreuve suprême, par laquelle le démocrate libéral sincère, qui voulait que le gouvernement dissolve des associations qui lui étaient opposées sans que la Justice ne s’en mêle, se distinguait irrévocablement de l’illibéral en puissance, qui voulait que la Justice ne se mêle pas des dissolutions d’associations opposées au gouvernement par le gouvernement lui-même.
Mais pour être catégoriquement certain que le candidat avait définitivement renoncé à ses valeurs, un module droit de la nationalité a été ajouté tout récemment aux épreuves. Son titulaire est David Clarinval.
Sa lettre de mission lui impose de séparer irrévocablement le raciste relaps, qui pense qu’un Belge n’est belge que si ses deux parents sont nés belges, de l’antiraciste sincèrement converti, qui estime qu’on n’est pas belge si un des parents ne l’était pas à la naissance. Les taux de réussite à cette terrible sélection étaient déjà très bas. Ils le seront encore plus. C’est normal quand on vise l’excellence méritocratique et l’intangibilité démocratique. D’ailleurs, il paraît que c’est Jacqueline Galant qui calcule les moyennes.