Le malaise grandi au sein du Mouvement réformateur, les langues se délient. Michel De Maegd, passé en politique en 2019, s’est montré virulent à l’égard de son chef de parti, Georges-Louis Bouchez, dont il dénonce «une dérive autocratique inquiétante».
L’ancien journaliste Michel De Maegd, parlementaire au sein du MR, n’a pas mâché ses mots dans une réaction publiée sur les réseaux sociaux. Il dénonce « une dérive autocratique inquiétante » en parlant de son président de parti, Georges-Louis Bouchez.
Michel De Maegd explique dans un long message qu’il aurait dû participer au débat QR de la RTBF, ce mercredi soir, en tant que vice-président de la Commission des Relations extérieures pour y aborder la question de la reconnaissance de la Palestine. « Mais, au dernier moment, le Président de mon parti m’a imposé de ne pas m’y rendre, estimant que, je cite, je ne ‘représente pas la ligne du parti sur ce point' », réagit Michel De Maegd. Georges-Louis Bouchez a préféré envoyer Denis Ducarme à sa place.
« Je ne peux que m’indigner face à cette dérive autocratique inquiétante et à la mainmise présidentielle sur la démocratie interne au sein de mon parti: empêcher un parlementaire de s’exprimer, alors même qu’il défend la ligne validée par nos représentants gouvernementaux, est pour moi inconcevable », souligne-t-il ensuite.
Michel De Maegd ajoute encore que « se taire serait céder à l’oppression. Le dénoncer, c’est rester fidèle à ma dignité et aux valeurs qui fondent mon engagement politique », avant d’en appeler « à un sursaut des démocrates du MR: il est urgent de retrouver les valeurs de notre mouvement et de réaffirmer notre attachement à un véritable débat démocratique ».
Bouchez balaie la critique
« Nos concitoyens attendent autre chose de la part des élus (…) que de pleurnicher pour l’un ou l’autre débat« : Georges-Louis Bouchez a visiblement peu goûté la critique de Michel De Maegd.
Le président du MR y a brièvement réagi, jeudi matin, sur les ondes de la RTBF. « Chaque jour et depuis six ans que je suis président, je lis des mots totalement disproportionnés, des choses totalement infondées (…) je laisse à chacun les excès », ajoute-t-il.