Bart De Wever © Belga

« Un coup de poignard dans le dos une fois mais pas deux », De Wever s’exprime au sujet d’une majorité flamande au fédéral

A 100 jours des élections, Bart De Wever a affirmé lier la formation d’un gouvernement flamand à une majorité flamande au fédéral, une idée que partiellement soutenue par ses collègues flamands.

Le président de la N-VA, Bart De Wever, liera à l’issue des prochaines élections la formation d’un gouvernement flamand à l’existence d’une majorité flamande au niveau fédéral. Si un gouvernement fédéral devait être formé sans majorité flamande en son sein, « alors il ne faudra pas non plus compter sur moi au niveau flamand. Un coup de poignard dans le dos une fois mais pas deux », a-t-il mis en garde mardi lors d’un débat de présidents de parti organisé par Knack et Trends-Kanaal Z, à 100 jours des élections de juin prochain.

Le leader des nationalistes flamands voulait entendre la position de ses collègues présidents de parti à ce sujet: sont-ils prêts, oui ou non, à entrer le cas échéant dans un gouvernement fédéral sans majorité du côté des partis flamands? Ce qui est arrivé pendant 12 ans au cours des 16 dernières années, a rappelé Bart De Wever. Ce dernier n’a reçu le soutien sur ce point que du président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken.

Quant aux présidents des partis de la majorité Vivaldi, ils se sont montrés prudents. Le président de l’Open VLD, Tom Ongena, « préfère » qu’il y ait une majorité flamande au fédéral mais le plus important à ses yeux est de savoir quelle politique cette majorité mènera. « Allons-nous encore négocier dans un château pendant 500 jours sur la scission du pays? Alors je dis non. Si le but est de rapidement former un gouvernement et de réformer sur les plans socio-économiques et fiscaux, alors je suis partant. »

Pour Sammy Mahdi, ce serait mieux également d’avoir une majorité côté flamand mais pas pour assainir durement ou tailler dans les soins de santé. Quant à la présidente de Vooruit, Melissa Depraetere, elle a pris l’exemple du gouvernement flamand pour illustrer le fait qu’une majorité flamande, à ses yeux, n’est nullement une garantie de bonne gestion. Le co-président de Groen, Jeremie Vaneeckhout, a estimé pour sa part que la question de De Wever était une manière d’éviter le débat sur la politique défaillante menée au niveau flamand

En retour, Bart De Wever a été invité par ses homologues à être clair sur une possible coalition avec le Vlaams Belang au niveau flamand. Il a répondu qu’il ne faudrait pas compter sur lui au niveau flamand si le gouvernement fédéral n’avait pas une majorité flamande en son sein.

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