Conner Rousseau lors d’une conférence de presse le 11 avril dernier pour le lancement de sa campagne. Il continue à travailler parallèlement comme conseiller en communication. © Belga

Conseiller comm’ en santé, logistique ou musique: à côté de sa campagne électorale, la nouvelle vie professionnelle de Conner Rousseau

Clément Boileau
Clément Boileau Journaliste

L’ancien chef de Vooruit, qui se présente aux élections, a quitté tous ses mandats politiques il y a cinq mois. Son entreprise, The Extra Mile, prodigue depuis lors des conseils en communication dans des domaines plutôt variés.

Deux jours après sa démission comme président de Vooruit suite à des propos racistes tenus lors d’une soirée d’ébriété, Conner Rousseau a créé une petite structure pour se lancer comme indépendant. Quelques semaines plus tard, il quittait également son siège de député au parlement flamand, actant que son «rêve» politique s’était bel et bien transformé en «cauchemar».

Évidemment, ces démissions d’office n’ont pas œuvré en faveur de ses finances. «Je ne reçois aucun revenu issu de la politique et je ne vis que de mes missions en tant qu’indépendant. Je dois encore le faire pour avoir un revenu pendant la campagne. Je n’ai également accepté aucune indemnité de sortie ou autre», glisse-t-il.

«Je ne reçois aucun revenu issu de la politique et je ne vis que de mes missions en tant qu’indépendant . Je dois encore le faire pour avoir un revenu pendant la campagne.

Conner Rousseau (Vooruit), candidat au parlement flamand

Avant son retour en politique annoncé le 10 avril dernier (il pousse la liste en Flandre orientale pour Vooruit), Rousseau s’est fait discret: hormis une intervention en février dernier lors d’une conférence à Amsterdam –une prestation bénévole, précise-t-il-, le socialiste n’est pas apparu ni n’a pris la parole publiquement. Même avec le parti, les contacts ont été relativement limités, à l’entendre. «J’ai eu des contacts occasionnels avec Melissa (NDLR: Depraetere, qui a pris la tête de Vooruit après sa démission) et un peu avec Caroline Gennez (NDLR: ministre de l’aide au développement). De nombreux membres m’ont demandé de revenir chaque jour. Mais je n’ai pratiquement pas contacté le parti moi-même», assure le roi déchu sur le retour.

Conner Rousseau, conseiller comm’ en santé, logistique, musique

Toutefois, ce diplômé en droit n’a jamais lâché la communication – la différence, c’est que lui-même n’en est plus le seul objet. Sur Linkedin, le socialiste indique travailler comme freelance pour «The Extra Mile» – le nom derrière lequel il prodigue des conseils en stratégie et communication. Mais à qui, exactement? «Cela va du secteur de la santé (NDLR: il conseille un hôpital aux Pays-Bas, d’après De Standaard) au secteur de la logistique et de la musique. Donc c’est très large», poursuit-il, mentionnant l’accompagnement «d’organisations dans divers secteurs aux Pays-Bas et en Flandre.» «J’ai également fait du bénévolat auprès de jeunes vulnérables», ajoute-t-il, précisant avoir aussi pris du temps «faire de l’exercice et voir ses amis».

S’il n’est pas élu aux élections le 9 juin prochain, Conner Rousseau a d’ores et déjà annoncé qu’il quitterait le monde politique. Pour continuer en tant qu’expert en stratégie et communication? Cela semble être le cas : «Je continuerai à travailler avec mon entreprise individuelle», lâche-t-il, à quelques semaines du scrutin.

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