Sextos Maxime Daye
Le député-bourgmestre avait été perquisitionné en juin dernier. © BELGA

Affaire des sextos à Braine-le-Comte: l’opposition demande à Maxime Daye de faire un pas de côté

Ludivine Ponciau
Ludivine Ponciau Journaliste au Vif

Une lettre a été adressée au député-bourgmestre libéral de Braine-le-Comte, Maxime Daye, qui fait l’objet d’une instruction judiciaire pour des faits de mœurs. Dans son courrier, l’opposition (PS-Ecolo) demande au bourgmestre de faire un pas de côté.

Le député libéral Maxime Daye se trouve en pleine tourmente judiciaire depuis mi-avril. Celui qui est également bourgmestre de Braine-le-Comte est soupçonné d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à de jeunes garçons (parfois mineurs) de la commune. Le parquet de Mons, qui refusait dans un premier temps toute communication sur le sujet, avait fini par confirmer qu’une instruction est en cours.

Selon nos informations, Maxime Daye avait d’ailleurs été perquisitionné avant sa prestation de serment, en juin dernier. Les enquêteurs avaient exploré le contenu de son ordinateur et y auraient trouvé matière à investiguer davantage. Depuis que l’affaire des sextos a éclaté, les langues non cessé de se délier à Braine-le-Comte. Plusieurs jeunes de la commune ont dénoncé les agissements de leur bourgmestre tandis que d’autres s’étonnaient que l’affaire n’éclate que maintenant. Les témoignages que Le Vif avait recueillis et les captures d’écran auxquelles nous avions eu accès confirmaient que le bourgmestre avait eu, à tout le moins, des comportements inappropriés avec ses administrés.

Jusqu’à présent, l’affaire n’a suscité que très peu de réactions dans le giron politique. Un silence «de la majorité face à la gravité des faits (…) qui contribue à accentuer le malaise et alimente la défiance», dénonce aujourd’hui l’opposition brainoise (PS-Ecolo) dans un courrier. «Les récents événements ayant conduit à l’ouverture d’une instruction judiciaire visant notre député-bourgmestre Maxime Daye suscitent un profond trouble au sein de la population brainoise, tout comme parmi les élus du conseil communal». Tout en rappelant le principe de la présomption d’innocence, les signataires estiment qu’«au-delà de l’aspect judiciaire, les responsabilités politiques et morales qui incombent à un bourgmestre exigent un comportement exemplaire, une transparence sans faille et une capacité à préserver la confiance des citoyens dans leurs institutions».

L’opposition demande donc au bourgmestre de se mettre temporairement en retrait de ses fonctions, notamment pour assurer le bon fonctionnement de l’institution et «préparer sa défense en toute équité».

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