Le Premier ministre Bart De Wever et Paul Magnette, du PS, photographiés lors d'une séance plénière de la Chambre au Parlement fédéral, à Bruxelles, le jeudi 20 novembre 2025. PHOTO BELGA DIRK WAEM

«À part de votre chat, on n’a pas beaucoup de nouvelles»: l’opposition s’impatiente et met la pression à l’Arizona

Le Vif

Le Premier ministre s’est présenté à la Chambre toujours sans budget, comme prévu. L’opposition s’impatiente.

L’opposition a fait part de son impatience, jeudi à la Chambre, alors qu’il reste 35 jours au gouvernement fédéral pour aboutir à un accord sur le budget 2026 et la trajectoire budgétaire pour la législature, selon le délai fixé par le Premier ministre Bart De Wever. Aucun conseil des ministres restreint (kern) consacré au budget ne s’est encore tenu depuis l’échec des négociations acté le 6 novembre dernier lors d’une audience avec le Roi.

« À part de votre chat Maximus, on n’a pas beaucoup de nouvelles de ce qui se passe au gouvernement », a lancé Sofie Merckx (PTB), qui a dénoncé le silence du Premier ministre à propos des trois jours de grève prévus la semaine prochaine. « Allez-vous arrêter le pourrissement du budget ? », s’est interrogé Dieter Van Besien (Ecolo-Groen). « Brisez ce statu quo », a exhorté Sandro Di Nunzio (Open Vld).

Paul Magnette propose quelques chiffres, De Wever le retoque

« Vous ne trouvez pas parce que vous ne regardez pas au bon endroit », a de son côté estimé le président du PS Paul Magnette. Selon le socialiste, « il y a d’autres possibilités » que celles sur la table du gouvernement : contribution des grandes fortunes (qu’il estime à 6 milliards), lutte contre la fraude fiscale (3 milliards), augmentation des salaires (4 milliards), aide aux entreprises (1,5 milliard) , et contribution des banques (1,5 milliard). « En quelques secondes, j’ai trouvé 16 milliards », s’est-il exclamé, appelant aussi à taxer le kérosène pour le transport maritime et aérien.

« M. Magnette, vous avez trouvé (des milliards) en quelques secondes. C’est quand même dommage que vous n’ayez pas appliqué ces solutions quand vous étiez au pouvoir sous la Vivaldi », a ironisé Bart De Wever. Le Premier ministre a assuré poursuivre les négociations dans la discrétion. « Je suis ravi de pouvoir travailler dans l’ombre. »

« Chaque semaine, c’est le même cinéma », a répliqué Paul Magnette. « Vous faites des petites blagues. Mais elles ne font plus rire personne et ne font plus rire les Belges. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Expertise Partenaire