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Pierre-Yves Jeholet tacle la Flandre et pointe sa responsabilité dans la 4e vague

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles a vertement dénoncé le choix opéré en Flandre, au sortir de l’été, de lever l’essentiel des mesures sanitaires.

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), a pointé mercredi la responsabilité, selon lui, de la Flandre dans le récent regain pandémique en Belgique.

Lors d’un débat au Parlement de la FWB sur le resserrement des mesures sanitaires décidé lors du dernier comité de concertation (Codeco) où il siège, M. Jeholet n’a pas mâché ses mots envers la Flandre qui, au sortir de l’été, avait décidé de lever la plupart des mesures sanitaires en place. Au nord du pays, « on a voulu parfois rouler des mécaniques parce qu’on était ‘champion du monde de la vaccination », a ironisé M. Jeholet. « Peut-être que si on est dans cette situation (de 4e vague pandémique, ndlr) aujourd’hui, c’est parce qu’on (y) a abandonné le masque et qu’on s’est foutu des règles! C’est ça la réalité aujourd’hui! », a lancé le libéral, applaudi par une partie des députés.

Sans le citer nommément, M. Jeholet a aussi décoché au passage quelques flèches en direction de son homologue flamand, Jan Jambon, accusé notamment d’avoir « instrumentalisé » le Codeco du 3 décembre dernier. Alors qu’une nouvelle réunion de cet organe est prévue la semaine prochaine, le ministre-président a tenu à dissiper les espoirs de certains quant à un assouplissement rapide des mesures sanitaires. « Je pense que ce ne sera pas le cas », a-t-il averti. Pour lui, sa priorité lors de cette réunion sera d’obtenir la réouverture des écoles à 100% en présentiel dès le début du mois de janvier, « quitte à continuer à porter le masque en classe jusque fin janvier ».

Pour les autres secteurs impactés, il ne faut pas s’attendre à de grands changements, a-t-il laissé entendre: « Ce serait une erreur de croire que l’on va tout rouvrir la semaine prochaine. » Il pourrait cependant y avoir un changement. M. Jeholet a ainsi laissé entendre que la décision qui fait polémique de limiter strictement le public à 200 personnes maximum dans les salles de spectacles pourrait être revue afin de tenir compte de la taille de celles-ci.

La décision actuelle de « fixer une jauge à 200 personnes maximum sans tenir compte de la capacité totale de la salle, ce n’est pas cohérent », a reconnu le ministre-président francophone. Devant les députés, M. Jeholet a encore confié ne pas s’attendre à une sortie rapide de la crise sanitaire. « On n’en a pas fini avec cette pandémie », a-t-il soupiré. « Tous nos secteurs vont souffrir jusqu’à la fin de cette législature », a-t-il conclu.

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