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Peste porcine: le périmètre de sécurité de 63.000 hectares scindé en 3 zones distinctes

Le périmètre de protection de 63.000 hectares, défini à la suite de la détection des premiers cas de peste porcine africaine à la mi-septembre dans le sud de la province de Luxembourg, va être scindé en 3 zones distinctes répondant chacune à des impératifs précis, annonce vendredi après-midi le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin (cdH), après avoir présenté ces dispositions aux experts dépêchés par la Commission européenne. Initialement prévues jusqu’au 15 octobre, les mesures prises sont par ailleurs prolongées jusqu’au 14 novembre.

La première zone – ou zone noyau – s’étend sur 12.562 ha. La chasse, le nourrissage, la circulation et l’exploitation de la forêt y restent interdits. Les carcasses de sangliers, systématiquement analysées, y sont activement recherchées.

La deuxième zone – zone tampon – couvre, elle, 29.183 ha. Tout comme dans la zone noyau, la chasse, le nourrissage et la circulation y sont prohibés tandis que l’exploitation forestière sur base de dérogations individuelles est réservée aux professionnels. Les carcasses de sangliers y sont également recherchées et systématiquement analysées. L’installation d’un réseau de clôtures y est prévue. ·

Enfin, la troisième zone – zone d’observation renforcée – comprend les 21.101 ha restants. Au sein de ce périmètre, la circulation et l’exploitation forestière sont autorisées en journée uniquement. Le nourrissage, lui, est toujours interdit et les cadavres de sangliers y sont là aussi recherchés et analysés.

Signalement obligatoire

Tous les modes de chasse pour les sangliers et les autres espèces de gibiers y sont prohibés, à l’exception de la chasse à l’affût, à l’approche ainsi que les battues silencieuses. Dans cette dernière zone, tout sanglier retrouvé mort doit faire l’objet d’un signalement obligatoire et tous les titulaires de droit de chasse sont obligés d’organiser la destruction des sangliers sur leur territoire notamment par l’autorisation du tir de nuit.

Un constat de tir/mortalité devra être dressé par un agent de l’administration pour chaque sanglier abattu, les chasseurs devant en outre avoir suivi une formation aux règles de biosécurité pour pouvoir chasser et détruire.

Les sangliers tirés seront analysés sur base d’un échantillon. Le territoire wallon entourant ces 3 zones est également soumis à des mesures de vigilance, poursuit René Collin en évoquant notamment une « surveillance passive » et le signalement obligatoire de tout sanglier retrouvé mort qui sera analysé.

Mesures prolongées

« Les mesures prises sont prolongées jusqu’au 14 novembre prochain. Elles visent à finaliser l’extraction des carcasses qui sont autant de foyers de contamination, à freiner la propagation du virus par l’installation stratégique de clôtures ainsi qu’à réduire drastiquement la densité de sangliers pour éradiquer le virus », ajoute le ministre selon qui « une clôture disposée à des endroits stratégiques constitue un outil complémentaire de gestion permettant la fragmentation du territoire en freinant les déplacements des sangliers ». Dès ce mardi, les premiers dispositifs seront en cours d’installation et la destruction des sangliers peut désormais être activée dans la zone d’observation renforcée. A ce jour, 139 sangliers ont été prélevés dont 111 dans le périmètre infecté. Septante-neuf carcasses se sont révélées viropositives. Ces dernières se concentrent essentiellement autour des villages de Buzenol, Ethe ainsi qu’au niveau du camp militaire de Lagland. Les sangliers prélevés en dehors du périmètre (28) sont tous négatifs.

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