© Image Globe

Ministres fédéraux en panne d’immersion linguistique

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Les vice-Premiers du gouvernement Di Rupo s’aventurent fort peu de l’autre côté de la frontière linguistique, quand il s’agit de s’entourer.

La palme à Johan Vande Lanotte (SP.A), titulaire du portefeuille des Consommateurs et de la Mer du Nord : 94 % de cabinettards néerlandophones (46 sur 49.) Alexander de Croo (Open VLD), aux Pensions, est à peine plus ouvert : 93 % de collaborateurs néerlandophones (39 sur 42.) Pieter De Crem (CD&V), à la Défense, est un rien plus connecté sur le sud du pays : 49 de ses 57 collaborateurs de cabinet sont néerlandophones (86 %.) Même réflexe pour les vice-Premiers francophones : Didier Reynders (MR), aux Affaires étrangères, compte seulement huit collaborateurs néerlandophones parmi 60 conseillers francophones (88 %.) Laurette Onkelinx (PS), aux Affaires sociales et à la Santé publique, affiche le staff le plus diversifié : 13 de ses 72 conseillers sont néerlandophones (18 %.) Joëlle Milquet (CDH), à l’Intérieur, manque à l’appel pour démentir la tendance lourde. Il n’y a que le « patron » pour élargir son horizon linguistique : Elio Di Rupo (PS) se contente, lui, de trois quarts de conseillers francophones (39 sur 52.) C’est un sens tout de même très relatif de la parité nord-sud pour un Premier ministre asexué linguistiquement.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire