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Milquet souhaite faire contribuer la France au financement de l’enseignement spécialisé

La ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet, souhaite faire participer la France au financement de l’enseignement spécialisé en Fédération, lequel accueille plusieurs milliers d’enfants français.

Mme Milquet a déjà eu un contact en ce sens avec son homologue française Najat Vallaud-Belkacem en vue d’élaborer une convention entre la Fédération et la France, a-t-elle indiqué mardi en commission du Parlement.

Selon des chiffres livrés mardi par la ministre, l’enseignement spécialisé forme actuellement un peu plus de 36.000 élèves en Fédération, dont 4.000 (8%) sont issus d’autres pays européens. Trois quarts viennent de France.

Certaines écoles d’enseignement spécialisé situées à proximité de la frontière franco-belge sont ainsi majoritairement occupées par de jeunes Français, qui ne bénéficient pas du même niveau d’offre scolaire dans leur pays.

« Quand on sait qu’un élève dans l’enseignement spécialisé coûte 15.000 euros par an, on comprend tout suite l’impact budgétaire que cela a pour nous », a souligné la ministre en réponse à une question de la députée Christie Morraele (PS).

Mme Milquet n’a pas précisé dans quels délais elle espérait aboutir à un accord avec la France qui pourrait donner un peu d’air aux finances de la Fédération, particulièrement sous pression.

Cette forte présence de Français dans notre enseignement spécialisé n’est pas sans rappeler le cas similaire vécu par l’enseignement supérieur en Fédération, lequel accueille aussi un grand nombre d’étudiants français dans ses auditoires.

La Fédération a formulé à plusieurs reprises sa volonté de trouver un accord financier avec la France pour résoudre cette situation qui coûte chaque année plusieurs dizaines de millions d’euros, mais sans résultat jusqu’ici.

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