Michelle Martin: peu d’impact sur le résultat des élections, selon Pierre Vercauteren

(Belga) La libération conditionnelle de Michelle Martin n’aura « très probablement » aucun impact sur les élections communales d’octobre prochain, affirme mardi soir Pierre Vercauteren, politologue à l’UCL Mons. « Comment les électeurs pourraient-ils sanctionner un parti pour une décision purement judiciaire? », note-t-il.

Pour le politologue, l’intensité des réactions politiques à la libération conditionnelle de l’ancienne femme de Marc Dutroux, rendue effective après le rejet par la Cour de cassation des pourvois introduits contre la décision du tribunal de l’application des peines de Mons, s’explique notamment par le contexte électoral actuel. Mardi matin, Charles Michel, président du MR, avait notamment pointé du doigt le PS comme responsable politique de la libération de Mme Martin, avançant que le parti socialiste avait rejeté l’idée des peines incompressibles défendue depuis des années par son parti. Des propos dénoncés par le PS qui a regretté l’attitude « plus que populiste » et la « malhonnêteté intellectuelle » du président des réformateurs. Cette controverse n’étonne guère M. Vercauteren. « Ces partis se positionnent tous les deux fermement sur les questions de sécurité dans la campagne électorale, quand le cdH et Ecolo adoptent des opinions plus nuancées », avance-t-il. La libération conditionnelle de Michelle Martin leur permettrait donc d’élargir le débat sur la sécurité au sens plus large et d’attirer l’attention sur la couleur de leur parti, sur leur positionnement. Le PS, qui préconise traditionnellement la prévention et la protection sociale comme outil de lutte contre l’insécurité, a récemment défendu, par la voix de son président Thierry Giet, une approche plus ferme de cette question, pour « ne pas laisser le MR occuper tout le terrain sur ce point », rappelle M. Vercauteren. « Mais en soi, la question de la liberté conditionnelle de Michelle Martin aura peu d’impact sur les résultats des élections », ajoute-t-il. « Ce sont des élections communales, pas législatives. Les électeurs s’inquiètent des enjeux locaux. » (VAD)

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