L’Institut de Criminalistique et de Criminologie se dote d’une base de données digitale

(Belga) L’Institut national de criminalistique et de Criminologie (INCC) va se doter à la mi-octobre d’une nouvelle banque centralisée de données informatiques, appelée Be.care (pour Belgian case repository). Le système permettra de suivre à tout moment, du lieu de crime à la salle d’audience, le trajet que font les pièces à conviction ainsi que tous les documents connexes (procès-verbaux, réquisitoires, rapports de réunions, analyses de laboratoires, …) et de digitaliser tous les éléments d’une affaire, a annoncé l’INCC jeudi lors d’une conférence de presse.

« Dans le déroulement d’un procès, le respect de la chaîne de traçabilité est crucial. En plus, ce nouveau système informatique est essentiel lors des recherches multidisciplinaires complexes où plusieurs laboratoires travaillent sur le même dossier judiciaire », estime l’INCC. Outre le meilleur fonctionnement interne de l’institut, la magistrature et les juges d’instruction bénéficieront aussi d’avantages tels que l’envoi direct du dossier électronique complet, la transparence des dossiers et la mobilité de l’expert. « Le projet s’inscrit entièrement dans la lignée de l’informatisation de la Justice et la professionnalisation du fonctionnement », a indiqué pour sa part Annemie Turtelboom, ministre de la Justice. Concrètement, la base de données offrira une importante sécurisation des données, une plus grande efficacité, rapidité et facilité pour résoudre les affaires, qui comptent parfois des milliers d’éléments. « A titre d’exemple, environ 150 pièces à conviction on été répertoriées dans l’affaire de l’assassinat du châtelain de Wingene », a souligné Jan De Kinder, directeur général de l’INCC. La ministre s’est par ailleurs essayée à un tir de pistolet serbe, un Zastava CZ99 de calibre 9x19mm, le but des essais de tir étant de comparer les balles retrouvées sur les scènes de crime avec les tirs de référence réalisés à l’INCC. Be.care, dont le coût s’élève à 278.000 euros, est tourné, dans un premier temps, vers les enquêtes futures mais, à terme, l’objectif est d’également numériser les données d’archives. (Belga)

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