Deux des ministres en charge , elles aussi, de la santé : Bénédicte Linard (Ecolo), Valérie Glatigny (MR) © PHOTONEWS

L’expert qui ne voulait pas voir neuf ministres

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

L’épisode ne va pas calmer les tensions, toujours moins larvées, entre experts et politiques.

Lundi 13 avril, un des principaux groupes d’experts chargés d’aider le Conseil national de sécurité à prendre ses décisions, le Risk Management Group (RMG), qui compte des représentants de l’administration, des cabinets et des épidémiologistes, adoptait trois pages de recommandations afin d’aiguillonner le Conseil national de sécurité du mercredi 15 avril. Le document préparatoire à ces trois pages, rédigé par le haut fonctionnaire en charge des urgences sanitaires au SPF Santé publique et présenté le 13 avril, comptait un passage explosif.

Le  » Chief medical officer  » du SPF y déplorait, en flamand, la  » fragmentation des compétences concernant la Santé publique entre neuf ministres de la santé « . Selon lui, celle-ci  » ne garantit pas, en temps de crise, une prise rapide de décisions « . Ce passage a étrangement disparu au terme de la réunion du RMG. Il est vrai que ce nombre de neuf ministres qui, en Belgique, traitent de matières en lien, proche ou lointain, avec la santé publique, n’influe guère sur la façon dont le royaume traite la pandémie. Mais il est vrai aussi qu’il n’aide pas, et que certains n’ont pas trop envie d’en discuter maintenant.

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