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« Les pouvoirs publics ont bien géré la catastrophe »

La « catastrophe » qu’ont constituée les inondations du week-end a été bien gérée par les pouvoirs publics, confrontés à un phénomène relativement imprévisible dans sa localisation, a affirmé le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Paul Furlan, lundi sur les ondes de La Première (RTBF).

Les prévisions météorologiques avaient été « correctement appréciées », mais les endroits où surgissent les problèmes restent « relativement imprévisibles », a fait observer le ministre.

Il met notamment en exergue la coordination assurée par le centre de crise régional. Le plan régional « pluies » de 2004 peut sans doute encore être amélioré, concède-t-il, mais « nous n’avons pas été pris au dépourvu » et de manière générale, la Wallonie « peut être citée en exemple » dans sa gestion des catastrophes.

Se disant ouvert à toute proposition, comme celle du cdH réclamant un plan de curage des rivières, Paul Furlan souligne toutefois que dans le cas des inondations de ce week-end, c’est essentiellement l’abondance des pluies qui est en cause et non un défaut d’entretien.

L’imperméabilisation des sols due à l’urbanisation et à certaines pratiques agricoles a été pointée du doigt par Inter-Environnement Wallonie. S’il reconnaît ce phénomène dû à une « évolution de la société », Paul Furlan souligne cependant que la Wallonie « n’est pas une des zones les plus urbanisées d’Europe. »

Ces éléments ont déjà été améliorés, notamment avec la reconnaissance de zones inondables où les permis sont accordés de manière restrictive, mais « dans notre histoire, à un moment donné, toutes les précautions n’ont pas été prises », rappelle-t-il.

Le cdH demande un plan de curage des ruisseaux wallons

Le chef de groupe du cdH au parlement wallon, Maxime Prévot, a demandé dimanche au ministre wallon Paul Furlan de réunir à très brève échéance les gouverneurs des provinces afin de mettre en place, encore avant la fin de l’année, un plan général permettant une vaste opération de curage et de remise en état des ruisseaux, de façon à réduire à l’avenir les risques d’inondations.

Dans un communiqué publié dimanche, la présidente du parti Joëlle Milquet demande aussi à la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom (qu’elle remercie pour sa présence sur le terrain), de présenter le plus rapidement possible au Conseil des ministres l’arrêté royal qui permettra de reconnaître les fortes pluies de vendredi et de samedi comme calamités publiques, afin que le fonds des calamités intervienne dans les meilleurs délais.

Le cdH demande aussi que l’aide aux sinistrés soit la priorité de tous les niveaux de pouvoir concernés.

Turtelboom envisage une reconnaissance comme catastrophe naturelle La ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom s’attend à ce que les inondations de ce week-end soient reconnues comme catastrophe naturelle et puissent donc entrer en ligne de compte pour des indemnisations assurées par le fonds des calamités. Elle a demandé à l’Institut Royal Météorologique de lui fournir les données concernées.

Le prermier ministre Yves Leterme et Mme Turtelboom ont rendu dimanche différentes visites aux zones touchées par les inondations causées par fortes pluies des derniers jours.

Selon sa porte-parole, la ministre de l’Intérieur a le sentiment que les conditions légales (30 litres d’eau tombés par m2 en une heure ou 60 litres en 24 heures) seront atteintes, permettant d’ouvrir le fonds.

Toutefois, elle insiste sur le fait que celui-ci n’intervient actuellement que pour certaines catégories (agriculteurs, entreprises, etc…). Tout comme l’a aussi précisé M. Leterme sur le plateau de la RTBF, les inondations font partie de la branche de l’assurance incendie et les particuliers doivent se tourner vers leurs assurances pour le remboursement des dégâts.

Le Vif.be, avec Belga

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